Que va manger Thomas Pesquet pour Noël ?

 Poularde au vin jaune et aux morilles et langue de veau Lucullus avec de la truffe noire seront au menu de Noël de Thomas Pesquet
Poularde au vin jaune et aux morilles et langue de veau Lucullus avec de la truffe noire seront au menu de Noël de Thomas Pesquet © ESA/NASA / AFP
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Laure Dautriche avec M.B.
L'astronaute français aura droit à un repas trois étoiles spécialement concocté par Thierry Marx.

Ce n'est pas parce qu'ils sont dans l'espace qu'ils en oublient les principes de base. Les six astronautes de l'ISS s'apprêtent à fêter dignement les fêtes de Noël en orbite. Le Français Thomas Pesquet a ainsi prévu des petits cadeaux, soigneusement emportés avec lui dans sa fusée Soyouz, pour ses coéquipiers. 

Poularde et langue de veau. Mais il a aussi bien pensé à son repas de Noël, concocté avant son départ par le grand chef Thierry Marx. Thomas Pesquet, qui a demandé des plats du patrimoine culinaire français qu'il aime particulièrement, mangera donc une poularde au vin jaune et aux morilles, avant d'attaquer une langue de veau Lucullus avec de la truffe noire, met traditionnel du 18e siècle. En dessert, un pain d'épices aux pommes confites viendra clore ce menu trois étoiles.

Cryoconcentration de saveurs. Tous les plats ont été testés avant de partir. Mais Thierry Marx espère que le goût sera toujours à la hauteur lorsque Thomas Pesquet va déguster ses plats dans l'ISS. "La contrainte c'est le goût. En apesanteur, ça pose un problème à la dégustation", explique le grand chef. "Il faut donc donner beaucoup de relief au plat, ce qui veut dire mettre plus de truffes." Le cuisinier a aussi "beaucoup travaillé sur des cryoconcentrations des saveurs, la texture du plat et de la sauce, pour ne pas qu'elle puisse se diffuser dans la cabine."

Les goûts changent dans l'espace. Enfin, Thierry Marx et ses équipes ont testé des techniques pour "encapsuler les produits avec des membranes comestibles ou facilement dégradables, dans lesquelles on peut enfermer les ingrédients". En dépit de toutes ces précautions, néanmoins, il est toujours impossible de savoir ce que ressentira réellement Thomas Pesquet. Car en apesanteur, les goûts changent. C'est ce qui est notamment arrivé à cette astronaute américaine qui, avant de partir, avait mis des crevettes dans presque tous ses plats. Avant de s'apercevoir, une fois en orbite, qu'elle n'aimait plus ça.