La cour de cassation a annulé mardi la condamnation de Gilles Bourdouleix. Le député-maire de Cholet, dans le Maine-et-Loire, avait été condamné en janvier 2014 à 3.000 euros d'amende avec sursis pour apologie de crime contre l'Humanité. Il avait déclaré en 2013, lors d'un incident avec des gens du voyage, qu'Hitler "n'en avait peut-être pas tué assez".
Pas des propos "publics". Dans la mesure où le délit d'apologie de crime contre l'Humanité ne peut être constitué que si les propos ont été "proférés", la Cour de cassation a estimé que c'est à tort que la cour d'appel a condamné Gilles Bourdouleix, qui les a tenus "dans des circonstances exclusives de toute volonté de les rendre publics".
"Une secte". En juillet 2013, l'élu était allé à la rencontre des gens du voyage, appartenant à la mission évangélique Vie et Lumière. "Pour moi, c’est une secte cette mission", avait-il d'abord asséné. La suite de l’échange avait été d’un autre acabit. Énervé par des saluts nazis de gens du voyage présents à ce moment-là, Gilles Bourdouleix avait dérapé : "Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez…"