Projet d'attentat déjoué : un proche de Reda Kriket mis en examen et écroué

Un proche de l'ancien braqueur soupçonné d'avoir projeté un attentat d'ampleur en France, a été mis en examen vendredi, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Un proche de l'ancien braqueur soupçonné d'avoir projeté un attentat d'ampleur en France, a été mis en examen vendredi, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Un proche de l'ancien braqueur soupçonné d'avoir projeté un attentat d'ampleur en France, a été mis en examen vendredi, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Un proche de Reda Kriket, cet ancien braqueur soupçonné d'avoir projeté un attentat d'ampleur en France, a été mis en examen vendredi, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, et écroué, a-t-on appris de source judiciaire. Trois autres personnes avaient été interpellées lundi mais leurs gardes à vue ont été levées, a précisé cette source.

Arrêté à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, et âgé de 35 ans, l'homme mis en examen vendredi est suspecté d'avoir fourni un soutien logistique et des munitions à Reda Kriket, d'après une source proche de l'enquête. Il a été mis en examen par les juges d'instruction pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infractions à la législation sur les armes en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, selon la source judiciaire. Il a été placé en détention provisoire, a-t-on ajouté.

Connu de la justice pour trafic de stupéfiants. L'ADN du suspect, qui n'était pas signalé pour radicalisation mais connu de la justice pour trafic de stupéfiants, a été retrouvé sur une boîte de munitions de calibre 9 mm dans un appartement d'Argenteuil, dans le Val-d'Oise, loué sous une fausse identité par Reda Kriket, a relevé la source proche de l'enquête. C'est dans ce logement qu'avait été découvert un arsenal ainsi que du matériel pour fabriquer des engins explosifs, dont 105 grammes de TATP, un explosif artisanal prisé par les djihadistes.

Reda Kriket, un ancien braqueur, avait été interpellé le 24 mars 2016 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, et mis en examen six jours plus tard. Un complice présumé, un Français de 32 ans, Anis Bahri, avait été arrêté le 27 mars à Rotterdam et transféré en France en août où il a également été mis en examen. Quarante-cinq kilos de munitions de calibre 7.62 mm, utilisées pour les fusils d'assaut kalachnikov, avaient été retrouvés dans l'appartement où il séjournait aux Pays-Bas.

Un réseau terroriste "prêt à passer à l'action". L'arrestation des deux hommes, qui se seraient rendus en Syrie entre fin 2014 et début 2015, a "permis d'éviter la commission d'une action d'une extrême violence par un réseau terroriste prêt à passer à l'acte", avait indiqué le procureur de Paris François Molins. Le suspect écroué vendredi "était parfaitement au courant de la radicalisation de Reda Kriket et d'Anis Bahri avec lesquels il était fréquemment en contact. Avoir fourni des munitions n'est donc pas anodin", a souligné la source proche de l'enquête.

En Belgique, trois hommes en lien avec Reda Kriket, Abderrahmane Ameroud, Rabah M. et Y. A., ont été inculpés et écroués.