Professeure braquée à Créteil : deux autres adolescents présentés à un juge

La vidéo de l'enseignante, braquée par un élève, a provoqué un tollé.
La vidéo de l'enseignante, braquée par un élève, a provoqué un tollé. © Capture d'écran
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avec AFP
Ces deux adolescents sont présentés à la justice dans le cadre de l'enquête sur l'enseignante braquée avec une arme factice par un élève à Créteil.

Deux adolescents du lycée Edouard-Branly à Créteil, dans le Val-de Marne, ont été interpellés et présentés à un juge des enfants dans le cadre de l'enquête sur l'enseignante braquée avec une arme factice par un élève. L'un des deux adolescents est celui qui avait enregistré et diffusé sur les réseaux sociaux la vidéo, qui avait suscité l'indignation. Âgé de 17 ans, il a été interpellé à son domicile mardi puis présenté à un juge au tribunal de Créteil mercredi, avant d'être remis en liberté.

Le deuxième adolescent, également déféré, est lui poursuivi pour avoir rediffusé la vidéo, a précisé la source. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec l'obligation d'un suivi éducatif. Un troisième adolescent, soupçonné d'avoir interpellé l'enseignante pour qu'elle note "présent" l'élève qui l'avait braquée, avait été interpellé mardi et remis en liberté à l'issue de sa garde à vue.

Une vidéo qui a provoqué l'indignation. L'élève qui avait braqué sa professeure a été mis en examen le 21 octobre pour "violences aggravées" et remis en liberté avec des mesures de contraintes provisoires. Il a interdiction d'entrer en contact avec l'enseignante, ne peut plus séjourner dans le Val-de-Marne mais doit poursuivre sa scolarité. Une mesure d'évaluation éducative a été ordonnée. Il sera jugé ultérieurement par le juge des enfants.

Un autre adolescent de 16 ans, suspecté d'avoir introduit l'arme factice dans l'établissement, avait lui aussi été interpellé puis remis en liberté sans poursuites, l'arme de la vidéo s'avérant être un pistolet à billes. Cette vidéo, filmée le 18 octobre dans ce lycée de Créteil, a suscité l'indignation jusqu'au sommet de l'Etat et conduit le gouvernement à annoncer un "plan d'actions" contre la violence dans les établissements scolaires, qui doit être présenté d'ici la mi-décembre.