Privatisation des amendes de stationnement : les "flasheurs" sont arrivés à Paris

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Une voiture "flasheuse" de Movia est capable de passer au crible 1.500 plaques par heure. Image d'illustration. © THOMAS SAMSON / AFP
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Thibault Lambert, édité par NM , modifié à
Depuis le 1er janvier, des entreprises privées sont chargées de la verbalisation des automobilistes mal garés dans les rues de la capitale, Europe 1 a suivi une d'entre elles dans sa tournée.

C’est une nouveauté depuis le 1er janvier : la "dépénalisation du stationnement" dans les grandes villes. Ce ne sont donc plus les municipalités qui gèrent les stationnements non-payé mais des entreprises privées qui emploient les grands moyens. Rien qu’à Paris plus de 400 agents ont été déployés. Leurs voitures scannent les rues et les amendes explosent. Europe 1 a accompagné la société Moovia dans une de ses tournées parisiennes.

"Quadriller Paris". Dans sa voiture truffée de capteurs, Christophe roule fièrement sous un concert de "bips" qui retentissent au rythme des véhicules détectés. Cette flasheuse ne rate pas une seule plaque. "On arrive à 1.500 plaques à l'heure", explique l'employé de Moovia. "L'objectif est de pouvoir quadriller Paris et ça permet de décider où l'on envoie faire le contrôle", explique-t-il.

"On est vraiment présent". Smartphone à la main, les nouveaux agents Justin et Florence savent désormais où aller délivrer les contraventions. "Là, je vais m'approcher de la vignette Crit'Air", indique Ghislain. Et le "bip" de la verbalisation retentit. "Cette personne n'a pas réglé son forfait de stationnement, donc je prends des photos du véhicule, c'est pour le petit ticket que je vais sortir", explique Florence au micro d'Europe 1. "Aujourd'hui, la donne change, il est peu probable d'échapper aux contrôles, on est vraiment présent", constate son collègue. 

"C'est de l'arnaque". La note pour les automobilistes est salée car le montant de la contravention a fortement augmenté à Paris  depuis le 1er janvier : 50 euros dans les onze premiers arrondissements et 35 euros dans les autres, contre 17 euros auparavant. Véronique en a fait l'expérience : "Voilà, onze minutes de dépassement, 50 euros d'amende". Jeudi déjà, elle a reçu un PV identique pour 10 minutes de trop. "C'est de l'arnaque", dénonce-t-elle, tout en jurant qu'à l'avenir, elle sera plus attentive. En quelques jours, les agents eux-mêmes ont constaté moins de fraudes.