Prison : la maison centrale de Clairvaux, vétuste, va "vite" fermer

La maison centrale de Clairvaux est connue pour sa vétusté.
La maison centrale de Clairvaux est connue pour sa vétusté. © JACK GUEZ / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Un nouveau centre pénitencier va ouvrir à Troyes, s'accompagnant de la fermeture de la maison centrale de Clairvaux, connue pour sa vétusté.

La maison centrale de Clairvaux dans l'Aube, tristement célèbre pour son état de vétusté, va "vite" fermer, a annoncé mercredi le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, lors d'une visite de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (ENAP) à Agen.

Une nouvelle prison à Troyes. "Il nous faudra construire de nouveaux établissements (pénitentiaires), d'abord parce que la vétusté actuelle de beaucoup d'entre eux est incompatible avec la dignité de ceux qui y sont incarcérés et de ceux qui y travaillent", a lancé Jean-Jacques Urvoas aux 848 élèves de la 189e promotion de l'ENAP, la plus nombreuse depuis 1958. "Ce sera par exemple le cas du futur centre pénitentiaire de Troyes, qui devra s'accompagner de la fermeture de Clairvaux, que j'annonce et confirme ici", a-t-il ajouté.

Pas de calendrier précis. "Tous ceux qui connaissent l'état de vétusté et de dégradation de Clairvaux, construite sur le site d'une abbaye en 1804, me comprendront (...) Je ne veux plus que les personnels soient contraints de travailler dans de telles conditions, pas plus que je ne souhaite que des personnes soient détenues dans des locaux aussi inadaptés", a souligné dans son discours le Garde des Sceaux. Interrogé ensuite par des journalistes sur la date de la fermeture de la centrale de Clairvaux, le ministre a répondu "vite", sans plus de précision, insistant toutefois sur la nécessité de prendre en compte la situation de la quarantaine de personnes qui y travaillent actuellement.

Rendez-vous le 14 juillet sur les Champs-Elysées. Signe supplémentaire des efforts de l'exécutif pour apaiser la grogne des personnels pénitentiaires qui se sentent traités comme des "fonctionnaires de seconde zone", selon leurs syndicats, Jean-Jacques Urvoas a aussi annoncé à l'ENAP qu'ils allaient pour la première fois participer au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées dès cette année. Le ministre dit avoir fait cette proposition au président de la République "comme ultime marque de confiance". "Le chef de l'Etat, François Hollande, a ainsi décidé que le 14 juillet prochain sur les Champs-Elysées, la troisième force de sécurité que vous intégrez défilera aux côtés des armées, de la police et de la gendarmerie nationale", "une reconnaissance éclatante de la considération que notre nation doit avoir pour vous", a-t-il déclaré.