Prison ferme pour les trois agresseurs d'un sans-abri à Nice

Outre l'agresseur principal, un homme a été déclaré coupable d'être intervenu pour empêcher un ami du SDF de l'aider. Photo d'illustration.
Outre l'agresseur principal, un homme a été déclaré coupable d'être intervenu pour empêcher un ami du SDF de l'aider. Photo d'illustration. © AFP
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avec AFP
Perpétrée début septembre dans le Vieux-Nice, l'agression avait été filmée et vue par plusieurs milliers d'internautes sur les réseaux sociaux. 

Un homme de 27 ans a été condamné lundi à Nice à 18 mois de prison dont 6 avec sursis pour avoir violemment agressé un sans-abri dans la rue, une scène filmée et vue par plusieurs milliers d'internautes sur les réseaux sociaux. Deux autres participants à cette agression, âgés de 24 et 37 ans, ont été également condamnés à des peines de prison ferme.

Tabassage en règle. Le 29 septembre, les policiers niçois avaient été destinataires, notamment par l'intermédiaire de Philippe Vardon, élu régional RN, d'une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, d'un tabassage en règle d'un homme laissé pour mort sur le trottoir, le visage en sang, après une soirée alcoolisée dans le Vieux-Nice le 4 septembre. La victime, un SDF polonais, avait été identifiée par sa famille en Pologne où la vidéo avait circulé, tandis que deux des mis en cause avaient été reconnus par des proches qui les avaient dénoncés, également après avoir vu la vidéo.

Outre l'agresseur principal, un homme a été déclaré coupable d'être intervenu pour empêcher un ami du SDF de voler à son secours. Il a été condamné à 12 mois mois de prison dont 6 avec sursis. Un troisième a été condamné à 8 mois dont 4 avec sursis pour avoir incité l'agresseur à continuer à porter des coups à la victime déjà à terre, trouvant cela "rigolo", a-t-il indiqué lors de l'audience.

Les trois prévenus maintenus en détention. Les trois prévenus, qui ont des casiers judiciaires portant jusqu'à 26 mentions pour l'un d'entre eux, ont été maintenus en détention. Le tribunal a considéré que l'auteur des coups, bien que diagnostiqué comme schizophrène, n'avait pas vu son discernement aboli, mais simplement altéré. L'auteur de la vidéo qui a été identifié par les enquêteurs, avait été invité à se présenter au poste de police avant le procès mais il ne s'est pas manifesté, a indiqué lors de l'audience le représentant du parquet dont les réquisitions ont été suivies par les juges.