Près d'un Français sur deux se sent "en deuil"

Les 45-54 ans sont les plus exposés au deuil.
Les 45-54 ans sont les plus exposés au deuil. © LEON NEAL / AFP
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B.V.
Une vaste étude du Credoc interroge le rapport à la mort des Français à l'occasion des 1res Assises du funéraire.

Le deuil, omniprésent et pourtant largement sous-estimé. C'est ce qu'avance une vaste étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), commandée à l'occasion des 1res Assises du funéraire et dévoilée lundi par La Croix. Après une enquête auprès de 3 000 personnes interrogées en ligne, 42% des Français se disent "affectés par un deuil".

Les plus concernés seraient les 45-54 ans, exposés aux décès de leurs parents et grands-parents. Et le processus de deuil s'engage sur un temps long : "Un tiers des deuils considérés comme en début de processus datent de plus de cinq ans", précise l'étude. De nombreux facteurs influent sur la difficulté du deuil, des conditions de la mort (accident, maladie, attentat…) à la participation aux obsèques en passant par le lieu du décès.

Des deuils lourds de conséquences. Selon les auteurs de l'étude, ces situations de deuil sont peu reconnues malgré leurs conséquences sociales et économiques. 35 % des personnes endeuillées "ont vu leur santé altérée, notamment par un épuisement physique".

Du fait d'un deuil, 56% des actifs ont dû interrompre leur activité professionnelle. C'est souvent très court (moins d'une semaine dans 42% des cas). Mais pas toujours : dans 29% des cas, l'arrêt de travail s'est prolongé sur plus d'un mois.