Policiers attaqués à Viry-Châtillon : les six gardes à vue prolongées

Quatre policiers ont été agressés à Viry-Châtillon en octobre.
Quatre policiers ont été agressés à Viry-Châtillon en octobre. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les six personnes interpellées lundi resteront 24 heures supplémentaires en garde à vue.

Cette affaire avait déclenché des manifestations policières d'une ampleur inédite. Les gardes à vue des six personnes interpellées lundi matin dans l'enquête sur l'attaque de policiers début octobre à Viry-Châtillon ont toutes été prolongées de 24 heures mardi, a-t-on appris de source policière.

Dix mises en examen. Quatre majeurs et deux mineurs, originaires de Juvisy dans l'Essonne et du quartier de la Grande-Borne, à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et de Grigny, sont interrogés depuis lundi matin par les enquêteurs de la Sûreté départementale de l'Essonne. Deux autres personnes avaient également été interpellées la semaine dernière et écrouées. Au total, dix personnes ont pour l'instant été mises en examen dans cette affaire ouverte des chefs de "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".

Un policiers toujours en rééducation. Toutes sont soupçonnées d'avoir, le 8 octobre 2016, pris part à l'agression aux cocktails Molotov sur quatre policiers, qui surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne. Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés, deux autres plus légèrement. Trois ont depuis été mutés dans les services de leur choix et le quatrième, le plus gravement brûlé, est toujours en rééducation en Seine-et-Marne après deux mois d'hospitalisation.

Cette attaque avait déclenché un mouvement de fronde, inédit par son ampleur, chez les policiers : de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers la France. Leur colère a poussé le gouvernement à présenter en janvier un projet de loi assouplissant les règles de la légitime défense des policiers.