PMA : la Manif pour tous sillonne la France pour se relancer

Ici en 2016, Ludovine de la Rochère veut relancer l'opposition à la PMA en parcourant la France.
Ici en 2016, Ludovine de la Rochère veut relancer l'opposition à la PMA en parcourant la France. © ALAIN JOCARD / AFP
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Jean-Jacques Héry, avec T.LM.
En perte de vitesse quatre ans après le débat sur la loi Taubira, la Manif pour tous veut peser sur les discussions à propos de l'ouverture de la PMA aux couples de femmes, lors des États généraux de la bioéthique.

Quand Ludovine de la Rochère se déplace, elle fait salle comble. Certes, à Tours, la salle n'accueille pas plus qu'une centaine de personnes, des retraités pour la plupart, mais l'auditoire est convaincu. La présidente de la Manif pour tous déroule son élément de langage, pour la première étape de son tour de France, intitulé "La filiation en question" : la PMA sans père, ce sont enfants qui souffriront de cette absence.

Des rangs clairsemés. Alors que s'ouvrent jeudi les États généraux de la bioéthique, celle qui s'était fait connaître en 2013 dans l'opposition au mariage pour tous veut faire revivre son mouvement conservateur, qui a perdu de nombreux sympathisants depuis les débats sur la loi Taubira. Lors de l'élection présidentielle, seul Sens Commun, son émanation politique, avait donné de la voix dans le débat public. 

Soudain, un auditeur se lève de sa chaise et s'empare du micro. Il se dit né d'une PMA : "Il faut s'entendre parler, une PMA sans père, c'est abominable parce qu'un père c'est absolument nécessaire à une famille ? Non, désolé, ce n'est pas nécessaire à une famille." L'atmosphère se tend dans la petite salle tourangelle, avant que le calme ne revienne quelques minutes plus tard.

"Il faut rester sur un dialogue". "On avait dit au moment de la loi Taubira que la PMA viendrait derrière et on sait très bien que la GPA viendra derrière. Maintenant, il faut rester sur un dialogue. Tout est possible" si la PMA est adoptée, justifie Ludovine de la Rochère, qui a demandé à être auditionnée dans le cadre des États généraux de la bioéthique, qui se tiennent jusqu'au 7 juillet prochain. Le dialogue avant l'opposition plus franche ?