Plusieurs centaines d'ambulances mobilisées contre une réforme du financement des transports sanitaires

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(Photo d'illustration.) © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Au plus fort de l'opération escargot à Paris, 700 véhicules ont été recensés par la préfecture de police.

Plusieurs centaines d'ambulances ont manifesté lundi, notamment sur le périphérique parisien, pour protester contre une réforme du financement des transports sanitaires menaçant selon eux les petites et moyennes entreprises. Au plus fort de l'opération escargot parisienne, 700 véhicules ont été recensés par la préfecture de police.

Une personne a par ailleurs été placée en garde à vue pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique et refus d'obtempérer, selon la même source, qui a fait état de jets de pierre et d'un poubelle brûlée sur le périphérique. Démarrées dans la matinée, les difficultés de circulation ont perduré jusqu'en fin d'après-midi. Des opérations similaires ont notamment eu lieu dans le sud de Lille et devant le CHU de Nancy-Barbois, en Meurthe-et-Moselle, selon des médias locaux.

La crainte d'une "ubérisation" de leur métier. Le mouvement, auquel ne participaient pas les principales fédérations du secteur, est parti de coordinations de terrain. Dans la ligne de mire des manifestants, l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018. Depuis cette date, la prise en charge des transports des patients revient directement aux hôpitaux et cliniques plutôt qu'à l'Assurance maladie, tout comme le choix des ambulances privées, auparavant réservées aux patients.

En passant des appels d'offres, les établissements privilégieront les grands groupes au détriment des petites structures indépendantes, redoutent les manifestants, dénonçant "l'ubérisation" de leur métier. Des inquiétudes rejetées par la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "J'ai été très vigilante à ne pas favoriser l'ubérisation et à protéger, contrairement à ce qu'ils peuvent penser", leur profession, a assuré la ministre, invitée lundi soir de l'émission Audition publique (LCP/Public Sénat/Le Figaro/AFP).