Pierre Sang, Europe 1, 1280 1:50
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Grégoire Duhourcau , modifié à
De nombreux restaurateurs utilisent les réseaux sociaux et notamment Instagram, pour faire connaître leur travail. L'esthétisme joue donc un rôle prépondérant. Mais "la plus belle des publicités, c'est le client qui revient manger chez vous", estime Pierre Sang sur Europe 1.
INTERVIEW

A l'heure des réseaux sociaux, et plus particulièrement d'Instagram, l'esthétisme de l'assiette gagne en importance chez les restaurateurs. Selon une étude réalisée pour le festival gastronomique "Taste of Paris", qui s'ouvre ce jeudi au Grand Palais, 40% des Français utilisent les réseaux sociaux au restaurant.

Le célèbre chef français Pierre Sang estime pour sa part que cela ne doit pas être une priorité. "Depuis 23 ans que je travaille dans la restauration, on m’a toujours enseigné que c’est important de maîtriser les bases. L’esthétique vient après", explique-t-il au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1. "Quand tu vois quelque chose de joli, que tu essayes de manger et que ce n’est pas bon, tu es vraiment déçu."

"La plus belle des publicités, c'est le client qui revient manger chez vous"

Il reconnaît toutefois avoir le sentiment de commencer "à être hasbeen" quand il "discute avec (ses) apprentis ou (ses) jeunes chefs, voire avec (ses) enfants". Et certains restaurateurs misent désormais beaucoup sur l'apparence. Par exemple, Denny Imbroisi, un chef italien qui possède trois restaurants à Paris, dépense 1.000 euros par mois pour sa communication sur Instagram. "Nous on le fait, j'ai la chance d'avoir des gens qui s'occupent de ça, mais 1.000 euros je trouve que ça fait beaucoup", confie Pierre Sang.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Malgré tout, "la plus belle des publicités, c'est le client qui revient manger chez vous". Pierre Sang assure par ailleurs que ce qu'il y a de "plus important" pour lui, "ce sont les gens qui travaillent" pour lui "depuis dix ans". Cela revient donc à dire que sa priorité, c'est l'envers du décor, que l'on ne voit pas sur les réseaux sociaux.