Pesticide : la suspension du métam-sodium prolongée dans le Maine-et-Loire

L'arrêté préfectoral courait initialement jusqu'au 26 octobre.
L'arrêté préfectoral courait initialement jusqu'au 26 octobre. © AFP
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avec AFP
La préfecture de Maine-et-Loire a décidé jeudi de prolonger la suspension du métam-sodium jusqu'à la fin de l'année dans le département, après l'intoxication de 70 personnes.

La suspension de l'utilisation du pesticide métam-sodium a été prolongée jusqu'au 31 décembre dans le Maine-et-Loire, a décidé jeudi le préfet de ce département où des dizaines de personnes ont récemment été intoxiquées par ce produit utilisé dans le maraîchage.

"Non-respect de la réglementation en vigueur". Le préfet Bernard Gonzalez avait pris le 12 octobre un arrêté pour suspendre l'autorisation du métam-sodium, initialement jusqu'au 26 octobre. Jeudi, la préfecture a fait savoir que cette suspension était prolongée notamment en raison de "la mauvaise maîtrise des techniques liées à l'utilisation du métam-sodium et le non-respect de la réglementation en vigueur". Des conditions météorologiques défavorables et la saisine de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui est en train de réexaminer les conditions de mise sur le marché de ce produit phytosanitaire au niveau national, ont également été citées par la préfecture pour justifier sa décision.

 

Un député LREM pour une suspension au niveau national. "Cette décision est importante pour la santé du public et celle des agriculteurs. D'une certaine façon, elle s'imposait en application du principe de précaution et c'est une décision courageuse", a réagi Matthieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire, auprès de l'AFP. Il a espéré que la suspension du métam-sodium soit étendue au niveau national, jusqu'à ce que l'Anses se prononce sur ce produit, tout en se voulant rassurant auprès des maraîchers inquiets pour l'image de leurs produits.

Contrôles renforcés en Loire-Atlantique. Dans le département voisin de Loire-Atlantique, aucun cas d'intoxication n'a été signalé mais de nombreux maraîchers travaillent sur ce territoire et la préfecture a entrepris mardi de renforcer les contrôles. "D'ici quelques semaines, les 200 exploitations du département utilisant ce produit seront contrôlées", a indiqué la préfecture.