Pédophilie : un directeur d'école condamné à trois ans de prison

Une quinzaine de familles s'étaient constituées parties civiles dans cette affaire. Image d'illustration.
Une quinzaine de familles s'étaient constituées parties civiles dans cette affaire. Image d'illustration. © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Il détenait chez lui plus de 60.000 fichiers pornographiques, avec des images pédopornographiques venant de l'étranger mais aussi des vidéos de ses élèves. 

Un directeur d'école, près de Bordeaux, a été condamné mercredi soir à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour détention et diffusion d'images à caractère pédopornographique et violences sans préméditation. Cette condamnation est assortie d'une mise à l'épreuve pendant deux ans avec obligation de soins et d'indemniser les victimes.

60.000 fichiers pornographiques. Cet enseignant de 46 ans avait été arrêté il y a un an pour détention de plus de 60.000 fichiers pornographiques, avec des images pédopornographiques venant de l'étranger, et la prise de photos et vidéos de mauvaise qualité de ses élèves lors de sorties scolaires, à leur insu. Les photos et vidéos de scènes sexuelles, téléchargées sur internet, n'ont pas été prises par le directeur d'école de Cadaujac.

"Sévère mais juste". "C'est une sanction sévère mais juste car il y avait beaucoup de visionnages, beaucoup de viols, d'images insoutenables", a déclaré l'avocate Noémie Saidi-Cottier de l'association Innocence en danger. Plusieurs enfants de communes limitrophes de Bordeaux, où l'homme a été en poste, ont été reconnus sur les images par leurs instituteurs et une quinzaine de familles s'étaient constituées parties civiles, a-t-elle précisé.

Tentative de suicide. Célibataire, enseignant depuis 1995, le suspect n'avait aucun antécédent judiciaire et n'avait jamais fait l'objet de plainte ou d'une procédure administrative dans les établissements où il a été en poste, ni à Cadaujac depuis 2013, ni avant. Il avait fait une tentative de suicide, lors de son interpellation le 27 octobre, à la suite d'une enquête de police judiciaire ouverte après une alerte lancée par un proche.