Patients empoisonnés à Besançon : des "actes volontaires" selon le parquet

Selon la vice-procureure, "on n'est pas à l'abri de voir le nombre de victimes s'élargir".
Selon la vice-procureure, "on n'est pas à l'abri de voir le nombre de victimes s'élargir". © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Mis en examen et soupçonné d'avoir empoisonné avec préméditation sept patients à Besançon, dont deux mortellement, le médecin anesthésiste nie catégoriquement les faits.

L'empoisonnement de sept patients, dont deux sont morts, entre 2008 et 2017 à Besançon "n'est pas un accident", il s'agit "d'actes volontaires de nature à entraîner la mort", a estimé mardi le parquet, qui n'exclut pas de découvrir d'autres victimes.

"Des doses létales" pour "entraîner la mort". Dans la nuit de lundi à mardi, un médecin anesthésiste de 45 ans, soupçonné d'avoir empoisonné ces patients, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour "empoisonnements avec préméditation". Les analyses toxicologiques réalisées dans des poches de soluté de réhydratation et de paracétamol, utilisées lors de l'opération de certaines des victimes, "ont permis de retrouver de fortes quantités de potassium ou d'anesthésiques, à doses létales", a indiqué la vice-procureure Christine De Curraize lors d'une conférence de presse à Besançon. La nature et les doses introduites "sciemment" dans ces poches de perfusion, "là où normalement, elles n'ont pas lieu d'être", indiquent qu'"il ne pouvait s'agir que d'actes volontaires de nature à entraîner la mort des patients", a-t-elle ajouté, excluant catégoriquement l'hypothèse d'un accident.

D'autres victimes bientôt découvertes ? Selon Christine De Curraize, "ce dossier va nécessiter un certain nombre d'expertises et on n'est pas à l'abri de voir le nombre de victimes s'élargir". Le parquet, qui avait demandé le placement en détention provisoire du praticien, a annoncé qu'il ferait appel de son placement sous contrôle judiciaire. Ce dernier, également interdit d'exercer sa profession et dans l'obligation de verser une caution de 60.000 euros, conteste catégoriquement les faits qui lui sont reprochés.