Paris : quatre policiers renvoyés devant le tribunal pour des violences sur des adolescents

L'enquête a duré un an et demi et seuls trois faits ont été retenus faute de pouvoir prouver la quarantaine de cas dénoncés
L'enquête a duré un an et demi et seuls trois faits ont été retenus faute de pouvoir prouver la quarantaine de cas dénoncés © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux des policiers seront jugés pour violences en réunion et avec armes, en l'occurrence une bombe lacrymogène et une matraque.

Quatre policiers vont être jugés pour violences, au terme d'une enquête déclenchée par la plainte de 18 jeunes contre les abus des forces de l'ordre dans un quartier sensible de Paris, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier, confirmant une information de France Inter.

Jugés pour trois faits. Après un an et demi d'enquête, le parquet de Paris a décidé de renvoyer devant un tribunal correctionnel trois gardiens de la paix et un brigadier-chef du commissariat du XIIe arrondissement de Paris. Ils se sont vu délivrer une citation directe en vue d'un procès pour violences par personnes dépositaires de l'autorité publique pour trois faits commis en 2014 et 2015, a précisé cette source. Deux des policiers seront jugés pour violences en réunion et avec armes, en l'occurrence une bombe lacrymogène et une matraque, a-t-elle ajouté.

Une grande partie des faits classés. En décembre 2015, le parquet avait ordonné une enquête préliminaire confiée à l'IGPN, la "police des polices", suite à la plainte déposée par 18 adolescents d'un quartier sensible du XIIe arrondissement qui accusaient des policiers du commissariat local de violences, agressions sexuelles et insultes racistes à leur encontre. "Une quarantaine de faits étaient dénoncés, qui ont été analysés un par un", selon la même source. "La grande majorité d'entre eux ont dû être classés faute de pouvoir être établis".

Joints par l'AFP, les avocats des plaignants Slim Ben Achour et Félix de Belloy ont affirmé réserver la primeur des informations et de leur réaction aux familles et aux jeunes concernés, avant une conférence de presse la semaine prochaine.