Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a rendu mardi matin hommage, "au nom" du chef de l'Etat, à Brahim Bouarram, tué en 1995 en marge d'un défilé du Front national.
"Victime de la haine de l’extrême droite". Benjamin Griveaux, député de Paris, a annoncé sur Twitter avoir déposé une gerbe "au nom du président de la République" près du pont du Carrousel où Brahim Bouarram avait été poussé dans la Seine par des militants d'extrême droite le 1er mai 1995, en marge d'un défilé FN.
1er mai 1995, il s’appelait Brahim Bouarram, jeté à la Seine, victime de la haine de l’extrême droite. Son nom à jamais gravé dans cœurs, pour ne pas oublier.
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 1 mai 2018
Au nom du président @EmmanuelMacron, et en présence de sa famille et de ses proches, j’ai honoré ce matin sa mémoire. pic.twitter.com/q0rWZbosAn
"La lèpre raciste". En déplacement en Australie, Emmanuel Macron a ensuite tweeté : "23 ans après, la mort de Brahim Bouarram reste encore et toujours l'exemple tragique de ce à quoi conduisent le racisme et son cortège de violences et de haines".
23 ans après, la mort de Brahim Bouarram reste encore et toujours l'exemple tragique de ce à quoi conduisent le racisme et son cortège de violences et de haines. Nous n'oublierons pas et combattrons sans cesse la lèpre raciste, quelles que soient sa forme et ses cibles.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 mai 2018
Quatre militants d'extrême droite ont été condamnés en 1998 dans cette affaire par la cour d'assises de Paris. La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a elle aussi déposé une gerbe. "Bien sûr que je me réjouis qu'il n'y ait pas de défilé du Front national à Paris cette année, mais ses idées restent extrêmement présentes dans la société française et il faut les combattre", a-t-elle expliqué sur BFM Paris. "Ce parti, même s'il concourt aux élections, reste éminemment en dehors de la République", a-t-elle fait savoir.