La Poste, potagers, Facebook / Communauté Facteur Graine 1280 1:39
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Naïla Derroisné avec G.D. , modifié à
Des jardins potagers ont été installés sur le toit d’une plateforme de distribution de La Poste à Paris. Les 500 postiers du site peuvent ainsi cultiver fruits et légumes dans cette ferme de 1.000 mètres carrés à ciel ouvert.

Le contraste est saisissant. Au premier plan, des bottes de paille, des brouettes et même quelques poules. Un peu plus loin, des salades, des tomates ou encore des rangées de fraises. Tout autour, de grands immeubles et une vue plongeante sur le quartier Stalingrad à Paris. Nous voilà sur le toit d'une plateforme de distribution de La Poste. Des jardins potagers, accessibles aux 500 postiers du site, y ont été installés pour créer cette ferme à ciel ouvert de 1.000 mètres carrés.

"Une vraie coupure avec son travail." Un lieu idéal pour venir se reposer sur son lieu de travail. "On a l'impression que l'on n'est plus sur son lieu de travail alors que l'on est juste sur le toit de son lieu de travail. Même cinq, dix minutes, ça permet de faire une vraie coupure avec son travail et de se changer les idées", confie Louise Pasquier, une employée de La Poste, au micro d'Europe 1.

Facteur de reconversions. D'autres viennent là non pas pour se reposer, mais pour cultiver. Et l'initiative, qui a germé dans l'esprit de Sophie Jankowski, présidente de l'association Communauté Facteur Graine, porte ses fruits puisque le projet a suscité des vocations chez certains employés. "On peut accompagner un parcours de formation pour leur permettre de se remettre en confiance, de réveiller le rêve qu'ils ont envie de réaliser en termes de transition professionnelle. Et une fois sortis de ce processus, ils vont pouvoir l'exaucer", explique-t-elle.

"La meilleure façon (...) de finir cette carrière-là". C'est le cas d'Alain Clément qui, après avoir exercé le métier de facteur pendant 20 ans, se reconvertit désormais en apiculteur : "J'ai une magnifique association, qui se crée sur mon lieu de travail et qui, en plus, me permet de faire un pas de plus et d'apprendre des choses. C'est la meilleure façon que je puisse avoir de finir cette carrière-là puisque j'en ai une autre qui s'annonce."

"Refaire des projets à 60 ans, c'est quand même sympa !", se réjouit-il. Et pour ne rien entamer à son bonheur, la prochaine acquisition de la ferme, ce sera des ruches.