Opération antiterroriste dans le Nord : un des gardés à vue déféré, deux sont remis en liberté

L'homme déféré est trésorier de l"association "Centre Zahra France".
L'homme déféré est trésorier de l"association "Centre Zahra France". © Lionel Gougelot/Europe 1
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avec AFP , modifié à
Plusieurs perquisitions ont été menées mardi au siège de l'association religieuse "Centre Zahra France" et au domicile de ses principaux dirigeants. 

L'un des trois hommes placés en garde à vue dans le cadre d'une opération antiterroriste visant une association chiite dans le Nord passera mercredi en comparution immédiate, tandis que les deux autres ont été relâchés, a-t-on appris mardi soir auprès du parquet de Dunkerque.

Il comparaîtra pour détention illégale de deux armes à feu. Ce trésorier, de nationalité française et né en 1971 en France, sera déféré mercredi matin et passera à partir de 14h en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Dunkerque pour détention illégale de deux armes à feu, saisies lors d'une perquisition administrative menée au siège de l'association chiite "Centre Zahra France", a précisé le procureur de la République Sébastien Piève. 

A 6h, le siège de cette association et les domiciles de ses principaux dirigeants ont fait l'objet de perquisitions administratives, mobilisant 200 policiers, dont des agents du Raid et de la BRI. L'opération a été lancée à la suite du "soutien marqué" à "plusieurs organisations terroristes" des dirigeants de l'association, dont les avoirs ont été gelés, selon un arrêté publié mardi au Journal officiel.

"Ça n'a rien à voir avec du terrorisme", explique le responsable religieux du centre."À Grande-Synthe, le centre Zahra héberge plusieurs associations parmi lesquelles le Parti antisioniste, la Fédération chiite de France ou France Marianne Télé, soupçonnées de légitimer le djihad et de faire l'apologie de mouvements comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais, soutenus par l'Iran, organisations dont les branches militaires sont classées comme "terroristes" par les États-Unis et l'Union européenne, selon une source proche du dossier.

Il est fréquenté par "environ 150 personnes", selon le responsable religieux du centre, Jamel Tahiri, 43 ans. Selon lui, les personnes qui détenaient des armes les possédaient "pour la sécurité du centre" : "ça n'a rien à voir avec du terrorisme".