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T.M. , modifié à
Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police FO, a répondu sur Europe 1 aux accusations contre la police, après les violences survenues en marge des récentes manifestations.
INTERVIEW

Dimanche, de nouveaux heurts ont éclaté à Paris entre manifestants et forces de l’ordre, en marge du défilé du 1er mai. Les CRS ont fait l'objet de jets de projectiles et ont interrompu le cortège à plusieurs reprises. Deux personnes ont été blessées à Paris et dix-huit interpellations sont à dénombrer en France. 

"Il n'y a pas de policiers qui veulent casser du manifestant". Certains pointent du doigt la responsabilité des organisateurs. Sur Europe 1, Daniel Cohn-Bendit parlait même de leur "angélisme", et dénonçait également la responsabilité des policiers. "Il existe à l’intérieur des corps de police des casseurs qui veulent tout simplement casser du manifestant. Il est de notoriété publique que le Front national est surreprésenté dans ce milieu. Et les vidéos qui circulent sont édifiantes, révoltantes, comme la violence de policiers place de la République dans la nuit du 28 avril, qui tabassent des manifestants en menottes, ou alors l’utilisation des flashballs", accusait lundi matin l'ancien de Mai 68. "Je crois qu’il s’est arrêté dans la décennie des années 70 : il n’y a pas de policiers qui veulent casser du manifestant", s'est défendu Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police FO.

Entendu sur europe1 :
Quand on voit la violence dont font preuve un certain nombre de casseurs avec mes collègues, on peut craindre qu’un jour, il y ait un mort.

"Les policiers ne cherchent pas à tuer les gens". "J’ai vu cette vidéo et évidemment, ce sont des choses prohibées. Mais je crois que quand la police commet des actes qui peuvent être prohibés, cela donne lieu à des enquêtes, des sanctions et souvent des condamnations en justice. Je ne suis jamais d’accord quand on renvoie dos à dos casseurs et policiers, tout simplement parce que les policiers, quand bien même ces vidéos, ne cherchent pas à tuer les gens, alors que quand on voit la violence dont font preuve un certain nombre de casseurs avec mes collègues, on peut craindre qu’un jour, il y ait un mort", a-t-il continué sur Europe 1.

"Quand vous êtes en position statique, quand vous maintenez un barrage et que vous êtes bombardés toute la journée d’un certain nombre de projectiles, de tirs de boulons avec des frondes, des bombes agricoles dans lesquelles il y a des vis comme cela a été le cas jeudi dernier à Paris, il est clair qu'au moment où il y a une charge, elle peut être virile et musclée", a-t-il ajouté. 

"La police est à l'image de la population". Nicolas Comte a également réagi à la question de la surreprésentation du Front national dans la police. "Je considère que la police est à l’image de la population. Quand il y a une forte représentation du Front national dans la population, la police est à la même image et quand le Front national baisse, c’est la même chose à l’intérieur du corps policier", a-t-il conclu.