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Nicole Klein, préfète de la région Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique, invitée jeudi sur Europe 1, ne comprend pas que les Zadistes refusent les demandes "simples" qui leur sont faites.
INTERVIEW

Nicolas Hulot évoquait mercredi un sentiment de"gâchis", elle préfère parler de situation "incompréhensible". Nicole Klein, préfète de la région Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique est revenue jeudi au micro de Patrick Cohen sur Europe 1 sur la réunion qui s'est tenue mercredi à la préfecture de Nantes entre autorités et les occupants de la Zad de Notre-Dame-des-Landes et qui s'est soldée par une impasse. "On ne peut pas dire que rien n'a bougé. Je vais revoir cette délégation demain pour une ultime tentative pour faire bouger les choses", assure-t-elle.

"C'est vrai que je pensais que la délégation qui avait accepté de venir me voir avancerait vers des choses qu'on leur demande qui sont assez simples : donner leur nom et présenter un projet agricole. Il y a un refus absolu d'entrer dans ce qui est normal pour tout autre agriculteur en France, c'est incompréhensible et inacceptable pour tous les autres".

Le gouvernement a laissé jusqu'au 23 avril aux Zadistes de Notre-Dame-des-Landes pour se régulariser en remplissant une déclaration d'intention sans valeur juridique mais préalable à la signature ou non de baux agricoles précaires. A l'issue de ce délai, les occupants n'ayant pas déclaré leurs projets agricoles seront évacués avait assuré dimanche Emmanuel Macron. "Je crois que l'Etat y mettra les moyens", a confirmé Nicole Klein même si elle n'a pas assuré qu'une évacuation serait organisée dès lundi.

"Comme ça, au Larzac". "Ce qui est demandé est demandé à tous les agriculteurs de France", insiste la préfète. "Ça s'est passé comme ça au Larzac. José Bové me disait que les agriculteurs avaient déposé des projets nominatifs", précise-t-elle ajoutant que, selon elle, les Zadistes se sont mis dans une position "dont ils n'arrivent pas à sortir de refuser de dire qui ils sont, où ils habitent et ce qu'ils veulent faire. Cela ne me semble pas être des demandes démesurées".

A l'heure actuelle, les seuls qui sont en situation régulière sont "les quatre agriculteurs historiques qui ont demandé la rétrocession de leurs terres et ceux qui ont une convention d'occupation temporaire qui souvent exploitent les terres sans habiter là", a rappelé Nicole Klein. 

"J'ai toujours gardé espoir". Vendredi, la préfète prévoit donc de rencontrer à nouveau certains des occupants. "J'espère qu'ils viendront avec des projets et des noms. J'ai toujours gardé l'espoir qu'on arriverait à discuter. Les exigences de l'Etat sont claires et légitimes et je crois qu'un certain nombre de zadistes seraient prêts à y répondre. J'espère que ce sont ceux là qui arriveront à donner raison aux autres". 

>> Retrouvez l'interview intégrale de Nicole Klein :