NDDL : des milliers de personnes manifestent en soutien aux zadistes à Nantes

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La manifestation était encadrée par un millier de policiers. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Six manifestants ont été interpellés et un policier a été blessé, selon un bilan de la préfecture. 

Entre 6.000 et 10.000 personnes ont à manifesté samedi vers 17h à Nantes en soutien aux occupants illégaux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, visée depuis six jours par une opération massive d'expulsion de la gendarmerie. "Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines" ou : "Libérez nos fossés, expulsez les blindés", proclamaient des pancartes et des banderoles.

Après un début calme, les CRS ont répondu à un jet de pierre sur leurs camions, par un premier tir de gaz lacrymogènes. Paniqués, les manifestants se sont mis à courir dans tous les sens.

Jusqu'à 6.700 personnes selon la préfecture. Gérard Collomb a dénoncé "fermement les violences commises à Nantes cet après-midi". "Leurs auteurs n'ont pour objectifs qu'entraver le dialogue en cours avec l'État et provoquer nos forces de l'ordre. L'avenir de Notre-Dame-des-Landes se construira dans l'apaisement. Pas dans la violence", a-t-il tweeté. Six manifestants ont été interpellés et un policier a été blessé, selon un bilan de la préfecture à 20h.

Les organisateurs espéraient réunir 4.000 personnes à cette manifestation encadrée par un millier de policiers, selon une source proche du dossier. Ils étaient finalement 10.000, selon leur estimation. 6.700, au moment le plus fort de la manifestation, selon la préfecture.

Selon les zadistes, les forces de l'ordre ont bloqué leur cortège au début du parcours pour l'empêcher de faire jonction avec un cortège syndical et étudiant. "Mobilisation policière hallucinante, barrières anti-émeutes, nuage épais et constant de gaz lacrymogènes et mise en action des canons à eau", ont-ils observé dans un communiqué.

"Soutien de la liberté". Jennifer 35 ans, maraîchère, était venue pour dénoncer les "moyens disproportionnés" et l'intervention "très violente" des forces de l'ordre cette semaine. "On habite à 10 km de la Zad et on entend les grenades assourdissantes de chez nous", a-t-elle raconté, déplorant le délai trop court entre la décision d'abandon du projet et les opérations de démolition. "S'il y avait plus de temps avant l'intervention, certainement que des personnes seraient parties d'elles-mêmes". 

D'autres manifestants, Evelyne, 69 ans, Simone, 65 ans et Claude 77 ans étaient en week-end à Guérande, mais ils ont poussé jusqu'à Nantes, pour protester "contre le bétonnage, l'agriculture intensive et pour la protection de la nature" et "en soutien de la liberté". "J'aime bien l'idée d'une autre manière de vivre", a expliqué Evelyne.