Nathalie Baye et d'autres personnalités à la rescousse des grands singes

Deux espèces de gorilles et deux espèces d'orangs-outans sont au bord de l'extinction.
Deux espèces de gorilles et deux espèces d'orangs-outans sont au bord de l'extinction. © PETER MARTELL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Plusieurs personnalités ont alerté Emmanuel Macron, lundi, sur l'extinction progressive de plusieurs espèces de grands singes. 

La primatologue Sabrina Krief, l'actrice Nathalie Baye ou encore l'entrepreneuse Laurence Parisot ont appelé lundi Emmanuel Macron à prendre une série de mesures pour sauver les grands singes, dont plusieurs espèces dont en danger critique d'extinction.

Le gorille, l'orang-outan, le chimpanzé et le bonobo en danger. Aux côtés du chocolatier et sculpteur Patrick Roger et du conseiller de Paris Yann Wehrling, elles demandent au gouvernement de "sauver les derniers grands singes vivant à l'état sauvage sur notre planète". Deux espèces de gorilles et deux espèces d'orangs-outans sont au bord de l'extinction, selon le dernier bilan de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Une troisième espèce a été découverte depuis et compte environ 800 individus. Le chimpanzé et le bonobo sont eux considérés en danger d'extinction.

"La situation est catastrophique", s'est alarmée la primatologue, basée en Ouganda, qui étudie depuis 20 ans les chimpanzés, rappelant que les humains et les grands singes font "partie de la même famille, les hominidés". Les principales menaces pesant sur ces primates sont la déforestation pour l'agriculture, la chasse illégale pour la viande de brousse et le trafic d'animaux vivants, mais aussi les maladies liées aux pesticides ou transmises par l'homme. "C'est aujourd'hui qu'il faut agir", a insisté Sabrina Krief. "On est convaincu qu'il y a des choses à faire en France".

Interdire les grands singes dans les cirques. Ils préconisent la mise en place de dix actions : "interdire formellement l'utilisation de grands singes dans les laboratoires de recherche, les spectacles, les cirques, les films" ou à la télévision, mieux lutter contre le trafic d'animaux et de la viande de brousse à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle, "garantir l'exemplarité des commandes et des marchés publics français" ou encore limiter l'importation de produits dont la culture porte atteinte aux grands singes, avec la création d'un label spécifique. L'utilisation des animaux dans les spectacles "nuit à l'image de grands singes comme animaux sauvages", a également argumenté Sabrina Krief. 

Il faudrait que la France soit "un des premiers pays qui établisse une législation nouvelle à l'égard des animaux (...) à l'égard des grands singes en particulier", a plaidé Laurence Parisot. Une loi pourrait donner "un statut spécifique aux grands singes" leur donnant le statut juridique de "personnes non humaines", a poursuivi l'ex-présidente du Medef. Les signataires souhaitent aussi voir l'Unesco reconnaître les grands singes comme "espèce patrimoine mondial".