Mort de Jean-Claude Servan-Schreiber, ancien résistant et figure discrète de la dynastie

Résistant, homme de presse et député gaulliste, Jean-Claude Servan-Schreiber est mort mercred, le jour de ses 100 ans.
Résistant, homme de presse et député gaulliste, Jean-Claude Servan-Schreiber est mort mercred, le jour de ses 100 ans. © AFP
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avec AFP
Figure discrète de la dynastie qui s'est illustrée dans la presse et le journalisme, Jean-Claude Servan-Schreiber, homme de presse, est mort mercredi à Paris, le jour de ses 100 ans. 

Résistant, homme de presse et député gaulliste, Jean-Claude Servan-Schreiber, figure discrète de la dynastie qui s'est illustrée dans la politique et le journalisme, est mort mercredi à Paris, le jour de ses 100 ans, a annoncé sa famille.

Son père, Robert, fonda Les Échos tandis que sa mère, Suzanne Crémieux, a été vice-présidente du Parti radical et sénatrice. Il était par ailleurs le cousin du charismatique Jean-Jacques, dit JJSS, avec lequel il ne s'entendait pas et auprès de qui il lancera L'Express, et de Jean-Louis qui relança avec succès le magazine Psychologies et créa L'Expansion.

Commandeur de la légion d'honneur. "Mon père est né le 11 avril 1918 à 13h. Il est parti aujourd'hui à 13h. Jean-Claude Servan-Schreiber, commandeur de la légion d'honneur ; croix de guerre (5 palmes et étoile) ; médaille militaire ; médaille des déportés ; des évadés etc. Le vieux soldat repose en paix", a annoncé son fils Pierre sur Twitter. Sa fille, la productrice Fabienne Servan-Schreiber, a confirmé à l'AFP le décès survenu à la mi-journée à l'hôpital des Invalides.

Il participe au lancement de L'Express en 1953. Né le 11 avril 1918 à Paris, Jean-Claude décide, jeune, d'embrasser une carrière militaire, mais, à cause de ses origines juives, est contraint de quitter l'armée. Il va rejoindre difficilement l'Algérie et la France libre. Après la guerre et un passage par Sciences-Po, il travaille auprès de son père, comme directeur commercial des Échos. Le journal avait été fondé en 1908 par Robert et son frère Emile, le père de "JJSS" et de Jean-Louis. Par la suite, il participe en 1953 au lancement de L'Express (qui, au début, était un supplément politique des Échos), au côté de JJSS. En 1958, il succède à son père à la tête des Échos mais le journal est vendu en 1963.

Un nom "qui plut à toute la famille". Admirateur du général de Gaulle, Jean-Claude Servan-Schreiber présidera ensuite la Régie française de publicité et sera député UNR (Union pour la Nouvelle République) de la Seine de 1965 à 1967. Il rappelait dans Tête haute que "Servan" fut utilisé pour la première fois en 1917 par Émile qui signa sous ce pseudo (inspiré par le village breton de Saint-Servan) un essai sur les États-Unis et l'Europe. Ce nom, qui "plut à toute la famille", sera plus tard accolé à Schreiber.