Montpellier : plus que quatre personnes en garde à vue après la manifestation anti-gouvernement

Des projectiles ont été tirés vers les dizaines de policiers et CRS déployés qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes.
Des projectiles ont été tirés vers les dizaines de policiers et CRS déployés qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. © Pascal GUYOT / AFP
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avec AFP , modifié à
La manifestation de "convergence des luttes" samedi à Montpellier a été le théâtre d'affrontements entre certains manifestants et les forces de l'ordre.

 

Quatre personnes seulement étaient encore interrogées dimanche soir après la manifestation de "convergence des luttes" de Montpellier samedilors de laquelle la police avait procédé à 51 interpellations, a précisé la préfecture de l'Hérault. 43 personnes avaient initialement été placées en garde à vue, selon les chiffres donnés par la Préfecture dans la matinée. A 18h00, 26 avaient été libérées sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles.

200 manifestants masqués entre les policiers. Cette manifestation, qui a rassemblé entre 1.000 et 2.000 personnes, a été le théâtre d'affrontements entre certains manifestants et les forces de l'ordre. Un peu avant 16 heures, quelque 200 manifestants, le visage dissimulé, s'étaient directement confrontés avec les policiers, déployés en nombre, avaient constaté les journalistes de l'AFP.

Bombes de peinture et fumigènes contre gaz lacrymogènes. Des projectiles - notamment des bombes de peinture et des fumigènes rouges - ont été tirés vers les dizaines de policiers et CRS déployés qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et ont de fait, barré le parcours initialement prévu pour la manifestation. Nombre de participants à cette manifestation anti-gouvernementale hétéroclite - qui fédérait notamment de jeunes anarchistes, des opposants à la loi sur l'accès à l'université, des militants défendant les droits des migrants - ont alors crié à la "répression policière comme à Notre-Dame-des-Landes".

"Entraves à la liberté de manifester". Les interpellations et les gardes à vue sont de "pure com'", a plaidé Sophie Mazas, avocate de la Ligue des droits de l'homme : "Ces personnes, dont deux membres de l'équipe légale de la LDH, ont été arrêtées totalement au hasard, plus de deux heures après les dégradations commises en marge de la manifestation, et à 2 km des dégradations". Dès samedi soir, la LDH avait dénoncé dans un communiqué "les entraves à la liberté de manifester". "Certaines arrestations ont été très violentes, il y a eu une répression inhabituelle à Montpellier, avec plusieurs dizaines de blessés", a-t-elle insisté.