Mobilisation contre les violences policières : 26 personnes interpellées à Paris et en banlieue

Depuis la semaine dernière, des lycéens manifestent contre les violences policières
Depuis la semaine dernière, des lycéens manifestent contre les violences policières © Lionel BONAVENTURE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Lors d'une nouvelle journée de mobilisation lycéenne à Paris et en banlieue contre les violences policières, 22 personnes ont été interpellées. 

La mobilisation des lycéens contre les violences policières se poursuit, émaillée de dégradations et d'interpellations. 26 personnes ont été interpellées à Paris et en banlieue mardi, dont un jeune de 16 ans pour avoir lancé un projectile sur la proviseure d'un établissement du 9ème arrondissement de Paris, légèrement blessée.

Une dizaine d'établissements perturbés. La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a condamné "fermement la violence dont a été victime ce matin la proviseure du lycée Jules-Ferry à Paris". Dans un communiqué, elle a précisé avoir demandé au recteur de Paris de "se rendre sans délai dans l'établissement". Le premier syndicat des proviseurs, le SNPDEN-Unsa, a condamné dans un communiqué "le climat de violence des blocages des lycées", déplorant qu'il y ait eu deux personnels de direction blessés en moins d'une semaine.

Selon les autorités, quinze établissements étaient perturbés mardi en milieu de journée, dont onze à Paris. Deux établissements étaient touchés dans les Hauts-de-Seine, un dans le Val-de-Marne et un autre en Seine-Saint-Denis. Des poubelles ont été incendiées devant plusieurs établissements parisiens, selon une autre source policière.

"Flics armés, jeunesse blessées". Aux alentours de 11h, plusieurs centaines de jeunes dont certains étaient masqués, se sont rassemblés sur le Cours de Vincennes sous forte surveillance policière. Brandissant des banderoles "Flics armés, jeunesse blessée" ou "Pas de justice, pas de paix", ils sont ensuite partis par petits groupes dans les rues de la capitale. Scandant "A bas l'Etat policier", "Justice pour Théo, on ne veut pas d'une police de facho" ou encore "Justice pour Adama, on ne veut pas d'une police made in USA", ils ont notamment saccagé sur leur passage une voiture et un supermarché.

Jeudi dernier, un rassemblement des lycéens contre les violences policières et en "vengeance pour Théo" avait donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre à Paris, débouchant sur 28 interpellations. Sur Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis), un total de 31 personnes ont été interpellées lundi, selon une source policière.