Menaces d'attentats : un collégien de 15 ans présenté à la justice

L'adolescent était en contact via la messagerie Telegram avec Rachid Kassim
L'adolescent était en contact via la messagerie Telegram avec Rachid Kassim © EMILIEN CANCET / AFP
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avec AFP , modifié à
Cet adolescent était en contact avec le djihadiste français Rachid Kassim via la messagerie cryptée Telegram.

Un collégien de 15 ans, soupçonné d'avoir voulu commettre une attaque djihadiste, a été déféré vendredi au tribunal à Paris en vue d'une mise en examen par des juges antiterroristes, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information d'iTELE.

"Suspicion de passage à l'acte". Cet adolescent, en classe de troisième et inconnu des services de renseignement, a été interpellé mercredi matin au domicile de ses parents à Domont dans le Val d'Oise et placé 48 heures en garde à vue dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, a précisé la source. "Il y a une suspicion de passage à l'acte", a relevé une source proche de l'enquête. En garde à vue, "il a assuré qu'il aurait renoncé à son projet", a-t-elle ajouté.

En contact avec Rachid Kassim… Le mineur était en contact via la messagerie Telegram avec Rachid Kassim, un djihadiste français soupçonné de téléguider ses émules à distance depuis la zone irako-syrienne. Il était également en relation, via ce réseau crypté, avec l'adolescent arrêté le 14 septembre dans le 20e arrondissement de Paris, qui était lui aussi en lien avec Kassim et suspecté d'avoir voulu perpétrer une action violente. "Il est très présent sur Telegram où il anime deux chaînes qui diffusent de la propagande djihadiste", a relevé la source proche de l'enquête.

… inspirateur de plusieurs attentats. Ces dernières semaines, une dizaine d'adolescents ont été écroués pour des menaces d'attaques similaires, sous l'influence de la propagande de Rachid Kassim. Ce dernier est soupçonné d'avoir inspiré de manière plus ou moins directe l'assassinat d'un policier et de sa compagne le 13 juin à Magnanville, et l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet. Il aurait aussi piloté les projets d'attentats du commando de femmes arrêté début septembre après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz à Paris.