Manifestation anti-pass sanitaire. 2:09
  • Copié
Zoé Pallier édité par , modifié à
Des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues de nombreuses villes de France pour crier leur refus du pass sanitaire samedi. Zoé Pallier, envoyée spéciale pour Europe 1, a tâté le pouls d'une de ces manifestations à Paris. Reportage.   
REPORTAGE

Nouvelle journée de mobilisation partout en France contre le pass sanitaire. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Paris, Marseille, Montpellier, Lille ou encore Rennes, pour crier leur colère quelques jours après la rentrée scolaire et le lancement d'une campagne de vaccination pour les plus de 12 ans. À Paris, où cinq rassemblements étaient programmés, des milliers de manifestants ont défilé depuis le pied de la tour Eiffel jusqu'aux Invalides. Zoé Pallier, envoyée spéciale pour Europe 1, s'est joint au cortège vers Bastille et a interrogé certains d'entre eux. Ils étaient pour la plupart toujours aussi déterminés après huit samedis de mobilisation. 

"C'est toute notre vie qui risque d'être fichue"

"On ne lâchera rien parce que c'est grave ce qui se passe", lui a confié Emilie, qui manifestait pour la cinquième semaine consécutive. "La vaccination est obligatoire dans mon corps de métier. J'ai reçu un courrier m'intimant d'aller me faire vacciner. Quand on reçoit ça, on se dit 'mince, c'est toute notre vie qui risque d'être fichue'. Je ne me ferai pas vacciner tant que j'arrive encore à nourrir mes enfants".

Le gouvernement ne cédera pas 

Dans le cortège, le mot "liberté" était sur toutes les pancartes, sur toutes les lèvres. On retrouvait aussi les mêmes slogans qu'il y a quelques semaines. Comme Emilie, beaucoup de manifestants ont fait savoir qu'il ne plieraient pas face aux injonctions gouvernementales. D'autres se sont néanmoins montrés un peu plus défaitistes et découragés. La lassitude commence à s'installer chez certaines personnes. Elles ont d'ailleurs confié à Zoé Pallier qu'elles continuaient de venir pour le "symbole", tout en reconnaissant s'être finalement rendu compte que le gouvernement n'avait pas l'intention de céder.