Manifestation à Paris : 125 personnes toujours en garde à vue

Un "groupe de 200 individus cagoulés et violents" a jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, selon la préfecture de police.
Un "groupe de 200 individus cagoulés et violents" a jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, selon la préfecture de police. © Zakaria ABDELKAFI / AFP
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avec AFP , modifié à
Outre 23 personnes interpellées durant la manifestation, 102 l'ont été en début de soirée après avoir tenté d'occuper le lycée Arago, dans le 12ème arrondissement de la capitale.

Cent vingt-cinq personnes étaient toujours en garde à vue mercredi matin, après avoir été interpellées la veille en marge d'une manifestation des fonctionnaires à Paris, a-t-on appris auprès de la Préfecture de police (PP). Outre 23 personnes interpellées durant la manifestation, notamment lors de heurts avec les forces de l'ordre, 102 l'ont été en début de soirée après avoir tenté d'occuper le lycée Arago (12ème arrondissement), a détaillé la PP. Après la dispersion du cortège place de la Nation, elles avaient pénétré dans l'établissement avant d'en être évacuées par les forces de l'ordre.

"Groupe de 200 individus cagoulés et violents". La manifestation - qui a rassemblé 15.000 personnes à Paris selon la PP, 30.000 selon une estimation de la CGT et 16.400 selon un comptage indépendant réalisé pour un collectif de médias, dont Europe 1 - a été émaillée de violences et de brèves échauffourées. Un "groupe de 200 individus cagoulés et violents" s'en est notamment pris à du mobilier urbain et à des vitrines de magasins et a jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des charges et des tirs de gaz lacrymogène, ainsi qu'avec un camion lanceur d'eau. Selon un bilan de la PP mardi soir, "8 personnes dont 2 membres des forces de l'ordre ont été blessées légèrement" lors de cette manifestation.

Rare unité syndicale. Dans une rare unité syndicale, les fonctionnaires ont défilé mardi pour défendre leur statut et s'opposer à la réforme du gouvernement, lors de leur troisième journée de mobilisation depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Le défilé du 1er-Mai à Paris avait été marqué par de nombreux incidents (abribus saccagés, voitures brûlées, panneaux publicitaires et vitrines de restaurants brisées) et des heurts attribués par les autorités à quelque 1.200 manifestants d'"ultragauche" membres du "black bloc". Au cours de cette manifestation, 283 personnes avaient été arrêtées dont 102 placées en garde à vue, et quatre personnes, dont un CRS, avaient été très légèrement blessées, selon le bilan officiel.