L'Unef dénonce une agression raciste d'un professeur sur un étudiant ivoirien de Rennes 2

L'altercation aurait eu lieu dans un amphithéâtre de la faculté. (photo d'illustration)
L'altercation aurait eu lieu dans un amphithéâtre de la faculté. (photo d'illustration) © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP
Un étudiant ivoirien a été la cible d'une "agression raciste", selon l'Unef, par un professeur d'histoire de l'université Rennes 2 la semaine dernière.

Le syndicat étudiant Unef a dénoncé lundi une "agression raciste" qui aurait été commise mercredi par un professeur d'histoire dans un amphithéâtre de la faculté de Rennes 2, envers un étudiant ivoirien. Mercredi dans un amphithéâtre, alors que l'étudiant souhaitait s'exprimer sur la hausse des frais d'inscription pour les étrangers, le professeur l'a "empêché de prendre la parole et l'a par la suite poussé de manière violente, obligeant ce dernier à se rattraper afin d'éviter de tomber et a fini par l'insulter", a indiqué l'Unef dans un communiqué. 

Les cours annulés la semaine dernière. Le professeur mis en cause aurait ensuite imité l'accent africain et aurait en outre tenté "de faire pression physiquement sur l'étudiant en collant son front sur le sien", d'après l'Unef, qui demande que "des sanctions soient prises". La présidence de l'université de Rennes 2 a confirmé à l'AFP avoir été saisie de l'incident. Elle a rencontré le professeur et l'étudiant qui n'a pas déposé de plainte. "Les cours du professeur ont été annulés la semaine dernière car les conditions de sécurité n'étaient pas réunies", a précisé une porte-parole de l'université lundi soir.

Instruction en cours. "Des décisions devraient être prises" cette semaine alors qu'une instruction est en cours durant cette période de vacances scolaires, a indiqué la porte-parole de cette université qui compte 24.000 étudiants dans un vaste campus. La Commission formation et vie universitaire (CFVU) de Rennes 2 a condamné "fermement les violences physiques et verbales du directeur du département d'histoire à l'égard d'un étudiant", dans une motion votée le 15 février.