Lorraine : 18 mois de prison pour avoir tenté d'incendier un lieu de culte musulman

tribunal de Sarreguemines crédit : capture d'écran Google Street View - 1280
Le parquet de Sarreguemines a condamné l'homme pour "tentative de destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux". © Capture d'écran Google Street View
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'homme de 52 ans a été condamné à 18 mois de prison, dont neuf avec sursis, pour avoir aspergé d'essence l'entrée d'une salle de prière musulmane samedi.

Il voulait "faire peur" aux musulmans, qu'il assimilait à des "terroristes": un homme de 52 ans a été condamné à neuf mois de prison ferme pour avoir tenté d'incendier une salle de prière musulmane en Moselle, a indiqué le parquet de Sarreguemines mercredi.

Surpris en train d'asperger l'entrée d'essence. L'homme a été surpris samedi soir par un fidèle de la salle de prière de Behren-lès-Forbach, en Moselle, alors qu'il aspergeait avec de l'essence l'entrée du lieu. Le suspect a pris la fuite, mais a été retrouvé dès le lendemain par la police. Il a alors "reconnu immédiatement son intention de mettre le feu au bâtiment à l'aide d'une cigarette", a précisé le procureur de Sarreguemines, Jean-Luc Jaeg.

Alcoolisé au moment des faits, mais conscient. "Il a acquis ses convictions en fréquentant un site d'extrême droite qualifiant les musulmans de gens dangereux, de terroristes, et a décidé de faire quelque chose pour leur faire peur", a expliqué le parquet.

Présenté mardi devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines, l'homme a affirmé qu'il avait beaucoup bu au moment des faits, mais a reconnu qu'il était conscient de ce qu'il faisait. Il dit toutefois avoir pensé que la salle de prière était vide, selon le parquet.

Dix-huit mois de prion dont neuf avec sursis. D'après les experts psychiatres qui l'ont examiné, le prévenu était pénalement responsable de ses actes, mais souffre de problèmes d'alcool récurrents et de paranoïa, a précisé le procureur. Originaire de la ville voisine de Forbach, il a été condamné à 18 mois de prison, dont neuf avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve, pour "tentative de destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux". Condamné sans mandat de dépôt, il n'a pour l'instant pas été incarcéré.