Code du travail : ni bus ni tram à Nice, du jamais-vu depuis 2006 selon la CGT

Les tramways et les bus étaient à l'arrêt à Nice, mardi (photo d'archives).
Les tramways et les bus étaient à l'arrêt à Nice, mardi (photo d'archives). © AFP
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avec AFP , modifié à
La paralysie, d'une ampleur sans précédent, s'est accompagnée d'une manifestation qui a rassemblé 5.000 personnes selon les organisateurs et 2.200 selon la police. 

Aucun autobus ni tramway ne circulait mardi à Nice, pour protester contre la réforme du code du travail, une paralysie d'une ampleur sans précédent selon la CGT depuis 2006 et la contestation du contrat première embauche (CPE).

D'importants embouteillages. La manifestation de la CGT, qu'a rallié notamment le syndicat FO Transports, dénonçant "une loi El Khomri puissance 2", a rassemblé 5.000 personnes selon les organisateurs, 2.200 selon la police. La grève du réseau de transports Lignes d'Azur, perturbait également le trafic des bus dans d'autres villes des Alpes-Maritimes, Cannes et Cagnes-sur-Mer, qui ont souffert d'importants embouteillages. Certains bus scolaires, mais pas tous, étaient épargnés, de même que la ligne reliant l'aéroport à la gare.

"Le monde du travail est attaqué". "C'est très rare chez nous, par principe on ne fait quasiment jamais grève car on est un syndicat puissant et on négocie bien avec (le maire LR, Christian) Estrosi", avait indiqué avant la mobilisation de mardi Daniel Descotes, responsable juridique CGT chez Lignes d'Azur. Christian Estrosi affirme avoir demandé, en vain, d'éviter le recours à la grève. "Ce n'est pas notre statut de traminot qu'on défend mais on pense que tout le monde du travail est attaqué comme jamais depuis la guerre", ajoute Daniel Descotes.

"Les fainéants vous saluent". "C'est la loi El Khomri, puissance 2", justifie également Michel Dey, salarié chez Veolia et secrétaire général FO Transports Alpes-Maritimes. "Aujourd'hui ils disent que la négociation a abouti et que tout va bien, c'est le contraire, tout va mal". Derrière une banderole de tête sur laquelle on pouvait lire "Pour un code du travail du XXIe siècle", des manifestants agitaient des drapeaux FSU, Sud, PCF et La France Insoumise, ainsi que de nombreuses pancartes répondant par l'ironie aux déclarations du président de la République, "Les fainéants vous saluent!", ou représentant Emmanuel Macron en "VRP du CAC 40" ou en boucher passant le code du travail à la moulinette.