Les surveillants de prison de Nouméa solidaires du mouvement national

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Les syndicats ont appelé mardi à poursuivre le mouvement de blocage des établissements pénitentiaires. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Installés devant la prison, les gardiens ne bloquaient pas les accès au centre pénitentiaire et s'y relayaient, sans faire grève.

Par solidarité avec leurs collègues de métropole, les surveillants de la prison de Nouméa ont organisé mercredi une mobilisation devant l'établissement, où l'un des leurs a récemment été molesté.

"Agressions de plus en plus fréquentes". "Nous sommes solidaires du mouvement actuel en métropole, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes d'agressions de plus en plus fréquentes", a déclaré Daniel Mataikamoana, un des porte-parole du personnel. Installés devant la prison du Camp Est avec des banderoles, les gardiens ne bloquaient pas les accès au centre pénitentiaire et s'y relayaient, sans faire grève. Quelques jours avant Noël, dans cette prison où sont incarcérés environ 550 détenus pour 400 places, un surveillant, a été sévèrement blessé, molesté par trois prisonniers.

Des craintes pour le référendum. "On est en sous effectif. On doit aussi gérer des gens qui ont des maladies mentales car il n'y a pas ici comme en métropole de services médico-psychologiques régionaux (SMPR)", a également déploré Daniel Mataikamoana. Si les gardiens de Nouméa ne sont pas confrontés au problème de la radicalisation, ils redoutent la réaction à l'intérieur de la prison le jour du référendum sur l'indépendance, prévu d'ici novembre. Environ 90% des détenus sont de jeunes kanak.