Les pompiers du Puy-de-Dôme en grève pour dénoncer le manque d'effectifs

Les délais d'intervention peuvent aller "jusqu'à 50 minutes", en raison du manque de pompiers volontaires sur place. (image d'illustration)
Les délais d'intervention peuvent aller "jusqu'à 50 minutes", en raison du manque de pompiers volontaires sur place. (image d'illustration) © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Une centaine de pompiers du Puy-de-Dôme sont en grève depuis lundi pour dénoncer le manque d'effectifs, ce qui rallonge notamment leurs délais d'intervention.

Une centaine de pompiers et personnels administratifs étaient en grève lundi dans le Puy-de-Dôme pour dénoncer le manque d'effectifs qui peut entraîner des "dysfonctionnements quotidiens" en termes de secours dans le département. Une autre centaine de manifestants s'étaient également réunis lundi matin devant la caserne Turgot à Clermont-Ferrand, centre de secours principal du SDIS 63. L'intersyndicale SNSPP, CGT, FA et CFDT du SDIS 63 a déposé un préavis de grève qui devrait durer jusqu'au 1er juillet.

Jusqu'à 50 minutes pour intervenir. "On veut alerter la population du danger car on n'a pas l'effectif théorique nécessaire un jour sur deux. Le manque d'effectif est criant", alerte Stéphane Bérard du Syndicat National des Sapeurs-Pompiers Professionnels du Puy-de-Dôme (SNSPP). Selon l'intersyndicale, dans certaines zones du département, les délais d'intervention peuvent aller "jusqu'à 50 minutes", en raison notamment du manque de pompiers volontaires sur place.

"Embaucher 20 pompiers supplémentaires". "Pour compenser les carences, il faudrait embaucher 20 pompiers supplémentaires, pour atteindre un effectif plancher minimum d'un centre mixte pompiers professionnels et volontaires. Plus 15 à 20 emplois supplémentaires pour pallier le tiers des effectifs qui partira à la retraite d'ici 2030", estime Stéphane Bérard. En 2015, les pompiers du département avaient mené un long mouvement de grève "avec déjà les mêmes problématiques", qui avait entraîné la création de groupes de travail. "On nous a endormis, les promesses n'ont pas été tenues", assure-t-il.