Les insultes et agressions en hausse chez les médecins en 2015

Les généralistes, qui représentent la moitié des effectifs de médecins, sont les plus touchés avec 65% des déclarations. Image d'illustration.
Les généralistes, qui représentent la moitié des effectifs de médecins, sont les plus touchés avec 65% des déclarations. Image d'illustration. © JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
924 incidents, dont la majorité sont constitués d'insultes verbales, ont été comptabilisés en 2015. Un nombre qui frôle celui de 2013. 

Les médecins ont déclaré 924 incidents (insultes, vols, agressions physiques...) en 2015, un chiffre qui frôle le record de 2013, selon l'Observatoire du Conseil national de l'Ordre. En 2013, dix ans après le lancement de l'étude, l'Observatoire de la sécurité des médecins avait recensé 925 incidents. Le plus bas niveau avait été observé en 2004 avec 439 déclarations. 

Les généralistes, premières victimes. Le total des déclarations d'incidents représente 4,6 agressions pour 1.000 médecins en activité régulière. Les généralistes, qui représentent plus de la moitié des effectifs, sont les plus touchés avec 65% des déclarations (+4 points par rapport à l'année précédente), loin devant les spécialistes (35%), parmi lesquels les ophtalmologues (6%), les médecins du travail (4%), les psychiatres, les gynécologues/obstétriciens et les dermatologues (3%). Neuf victimes sur dix étaient les médecins eux-mêmes, précise l'Observatoire. Dans 18% des incidents un collaborateur était concerné.

Surtout des insultes verbales. Les incidents sont principalement verbaux (69% des incidents), les agressions physiques et les actes de vandalisme restant minoritaires (8% chacun). Les vols ou tentatives de vols représentent un peu moins d'un incident sur cinq et l'utilisation d'une arme demeure rare (2%). La première raison des agressions est liée à un reproche relatif à une prise en charge (33%), puis vient le vol (18%), le refus de prescription (16%) et enfin le temps d'attente jugé excessif (9%).

Peu de plaintes. Selon le baromètre, 7% des agressions ont donné lieu à une interruption de travail (-1 point par rapport à 2014), seulement 32% des déclarants ont déposé une plainte et 12% une main courante, plus de la moitié (56%) ne faisant aucun des deux.