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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Malgré des prévisions de trafic qui s’améliorent, les professionnels du tourisme s’alarment d’une fréquentation en berne. Et s’inquiètent déjà pour les vacances d’été.

Samedi marque la deuxième journée de la dixième séquence de grève à la SNCF. Les prévisions de trafic sont meilleures que celles de la veille, avec 3 TGV et Transiliens sur 5. Mais avec cette grève en plein week-end de la Pentecôte, le mouvement a encore un peu plus de répercussions sur l'activité touristique. Et malgré les nombreuses possibilités de ponts et donc de longs week-ends, les professionnels de l'hôtellerie parlent d'un printemps très moyen.

"On aurait dû avoir plus de monde sur les terrasses". Particulièrement touchée, la côte Atlantique, prisée des Parisiens, et facilement accessible en train. "Les plages n’ont pas été piétinées par nos clients, ou les terrasses n’ont pas été occupées par nos clients, malgré le fait qu’on ait eu un temps à peu près clément", déplore Ophélie, qui préside l’Union des commerçants de l’Ile d’Yeu. "Du coup, on aurait dû voir plus de visage et plus de monde sur ces terrasses. On a circulé facilement en vélo. Voilà, c’est vide."

"Un début juillet d'une mollesse absolue". Affecté aussi, l'hébergement d'affaires. 30 à 40% de baisse, selon Laurent Duc, responsable de la branche au syndicat hôtelier UMIH, qui s’inquiète pour l’été à venir. "Le problème numéro un aujourd’hui, c’est l’image des grèves à répétition qu’on donne dans au monde, quant aux réservations qui sont faites pour juin, juillet août", explique-t-il. "On commence déjà à sentir qu’on a un début juillet qui est d’une mollesse absolue."

Les petites villes souffrent particulièrement, ajoute Laurent Duc. Car les grandes agglomérations desservies par des aéroports et moins dépendantes du train, parviennent à limiter la casse.