Les conducteurs du RER A et B en grève : les cadences imposées en question

Les conducteurs dénoncent une pression de la direction qui devient insupportable.
Les conducteurs dénoncent une pression de la direction qui devient insupportable. © Stéphane de Sakutin / AFP
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Pauline Jacot édité par C.O.
Le trafic des lignes A et B du RER est très perturbé mardi. Les conducteurs dénoncent de graves dérives managériales.

La journée mardi s’annonce très compliquée pour les deux millions de voyageurs franciliens. Le trafic des lignes A et B du RER est très perturbé en raison d'une grève "historique" des conducteurs. Forcer les conducteurs à ne pas s’arrêter à une gare, changer les trajets au dernier moment pour gagner quelques minutes... Les conducteurs dénoncent une pression de la direction qui devient insupportable. 

"Ce n'est plus tenable". Les syndicats assurent que l'objectif de la RATP est de ne pas devoir payer d’amende au gendarme des transports d’Île-de-France, qui impose des pénalités au-delà d’un certain nombre de retards. "On va évacuer les voyageurs alors que le train était omnibus. On va le rendre direct, on va récupérer deux à trois minutes de retard. Mais à l'arrivée les voyageurs sont restés à quai. Imaginez quand on évacue un train, c'est plus de 1.500 personnes qui se retrouvent sur le quai. Et quand le train suivant arrive, plus personne ne peut monter dedans", explique Laurent Gallois militant Unsa Ratp, conducteur depuis 20 ans sur le RER B. "Ça commence à être assez tendu avec les usagers et ça ce n'est plus tenable. Les usagers pensent que nous sommes responsables. Il est temps que ça cesse".

Des changements de trajets pour "régulation". La RATP confirme que les chiffres de ponctualité du RER sont bien en dessous des objectifs et qu’il y a eu effectivement des changements de trajets pour régulation de trafic. Ces retards devraient être d’ici quelques années considérablement réduit, assure la RATP, grâce au déploiement du pilotage automatique sur le tronçon central de ces lignes RER.