Les clés pour restaurer la confiance en soi au travail

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A.D
Doutes, peur de prendre la parole, peur des échecs... Une accumulation qui fait que la confiance en soi au travail s'effondre. Voici quelques pistes pour la restaurer.

Le manque de confiance en soi au travail freine l'évolution professionnelle, notamment des femmes, puisque pas moins de la moitié de la gent féminine souffrirait de ce "syndrome" qui conduit à s'effacer plutôt qu'à s'imposer. Héléna Morna aborde cette question de société dans La famille Europe 1 en offrant quelques pistes pour restaurer la confiance.

Rechercher d'où vient la peur. Lorsque que l'on n'a pas confiance au travail, cela traduit "une peur", indique Sophie Peters, psychanalyste et journaliste qui invite à "savoir ce que cache cette peur" : le risque de se montrer incompétent ? La peur de mal faire ? Une blessure d'enfance, d'élève ? Par ailleurs, souligne la spécialiste, "la confiance en soi ne doit pas se confondre avec l'estime de soi. La confiance varie en fonction des circonstances, elle découle de la capacité, alors que l'estime de soi est permanente et se fonde sur la valeur que l'on se donne, en un mot la considération." Bonne nouvelle : puisque la confiance est fluctuante, elle peut être développée.

Être courageux. Pour dépasser peurs et angoisses, "il faut se donner un peu de reconnaissance, faire valoir ses compétences acquises ailleurs qu'au travail en toute conscience. Il faut être soi-même et ne pas chercher à plaire. Souvent, on a une certaine idée ou image du professionnel que l'on devrait être." Une image idéalisée qui entraîne un blocage. Pour sortir de cet engrenage, "il faut oser, c'est une question de courage. Il faut aussi se demander ce que l'on risque ou perd à agir."

Les atouts du manque de confiance. Surtout, il faut positiver ! Car tout n'est pas noir si l'on manque de confiance en soi. Douter "permet de demander de l'aide, de s'enrichir des autres au lieu de se croire le plus fort dans toutes les situations", nuance Sophie Peters pour qui "l’extrême confiance en soi isole des autres". Un déficit de confiance peut être mis à profit pour "apprendre des autres en observant et développer sa confiance en se fixant d'abord de petits objectifs". 

Envisager un bilan de compétences. Pour être rassuré sur ses compétences enfin, un bilan de compétences peut être une bonne piste. "Il permet de fixer sur le papier ses points forts". Par ailleurs, il est possible de saisir le moment de l'entretien annuel avec son supérieur hiérarchique comme une chance au lieu d'y aller à reculons. "C'est un moment de dialogue" où l'on peut évoquer ce que l'on maîtrise moins...pour mieux y remédier.