L'Albanais Artan H., complice présumé du tueur de Nice, devait être expulsé

Cinq suspects ont été mis en examen et écroués pour avoir joué un rôle dans l'attentat de Nice.
Cinq suspects ont été mis en examen et écroués pour avoir joué un rôle dans l'attentat de Nice. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Un Albanais, mis en examen et suspecté d'avoir fourni le pistolet au tueur de Nice, aurait dû être reconduit à la frontière lors d'un contrôle, le 2 mai dernier. 

Artan H., un Albanais mis en examen et soupçonné d'avoir aidé l'auteur de l'attentat de Nice à obtenir son pistolet, était sous le coup d'une expulsion mais n'avait pas été reconduit à la frontière lors d'un récent contrôle, selon une main courante de la police municipale de Nice obtenue vendredi.

Laissé libre après un contrôle. Le document dressé par la police municipale de Nice et affiché sur le site internet du Point, révèle que cet homme avait été contrôlé le 2 mai 2016 pour une banale infraction de la route. Son véhicule en panne de batterie était stationné vitres ouvertes. L'homme accompagné par un autre individu avait été présenté à la caserne de police sans documents valables. Une recherche avait pu déterminer qu'il faisait l'objet d'une fiche de reconduction à la frontière. Malgré cette "infraction sur la législation sur les étrangers" il avait été laissé libre et avait pu récupérer son véhicule, indique cette main courante.

L'arme qui aurait été fourni par l'Albanais à Mohamed Lahouaiej Boulhel, l'auteur de l'attentat du 14 juillet, a servi à tirer à plusieurs reprises sur des policiers, selon l'enquête en cours. Le Tunisien radicalisé a ensuite été tué, après avoir fait 84 morts et 351 blessés en fonçant sur la Promenade des Anglais noire de monde avec un camion de 19 tonnes.