La remise à la France de Salah Abdeslam suspendue mais pas remise en cause

Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice.
Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon des déclarations faites jeudi par son avocat, Salah Abdeslam doit encore être entendu dans le cadre d'une enquête belge.

Le maintien en détention de Salah Abdeslam en Belgique "suspend (sa) remise" à la France "mais n'en remet pas en cause le principe", a indiqué vendredi le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas dans un communiqué.

"Remise temporaire" possible. La France pourra demander la "remise temporaire" de Salah Abdeslam avant son transfert définitif de Belgique pour permettre son interrogatoire et sa mise en examen, précise le ministre. 

La fusillade de Forest. Le suspect-clé des attentats de Parisarrêté le 18 mars dernier, ne sera "pas remis à la France avant plusieurs semaines", avait déjà déclaré jeudi à Bruxelles son avocat Sven Mary. Il doit en effet être entendu dans le cadre d'une enquête belge sur la fusillade ayant éclaté le 15 mars dernier à Forest. Ce jour-là, une opération de police liée aux attentats de Paris avait dégénéré. 

Deux enquêtes. Salah Abdeslam fait l'objet de deux procédures, en France et en Belgique. Côté français, "un mandat d'arrêt européen a été délivré le 19 mars 2016 par les juges d'instruction" et "le 31 mars 2016, la justice belge a donné un accord de principe à la remise de l'intéressé aux autorités françaises, ouvrant ainsi la voie à une procédure simplifiée", indique le communiqué. Côté belge, "les effets du mandat d'arrêt émis à l'encontre de Salah Abdeslam par le juge d'instruction ont été prolongés par la justice belge le 7 avril 2016, au regard des nécessités de l'enquête conduite en Belgique".