La préfecture des Hautes-Alpes réfute avoir refoulé des migrants mineurs vers l'Italie

Montgenèvre, frontière franco-italienne crédit : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP - 1280
La préfecture des Hautes-Alpes a assuré qu'elle ne faisait pas raccompagner les migrants en Italie © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La préfecture des Hautes-Alpes a nié mercredi les accusations de Matteo Salvini selon lesquelles les autorités françaises raccompagnent des migrants à la frontière italienne. 

La préfecture des Hautes-Alpes a réfuté mercredi avoir refoulé des migrants mineurs vers l'Italie dans la nuit du 17 au 18 octobre, comme l'a affirmé sur les réseaux sociaux le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini.

Les mineurs non accompagnés confiés à des structures départementales françaises. La préfecture a rappelé dans un communiqué que les mineurs non accompagnés, qui figurent sur des listes communiquées par la France aux autorités italiennes, sont "systématiquement confiés aux structures départementales d'accueil pour mineurs et non remis aux autorités italiennes".

"C'était le cas le 18 octobre pour deux mineurs", a-t-elle ajouté, en précisant que ces deux migrants n'avaient pas été renvoyés à la frontière entre Montgenèvre (France) et Clavière (Italie), comme l'a affirmé Matteo Salvini, mais "confiés aux structures du conseil départemental des Hautes-Alpes pour mise à l'abri".

Une vingtaine de personnes transmises à l'Italie "selon la procédure habituelle". "Les vérifications effectuées par la préfecture ont permis d'établir que, ce jour-là, une liste d'une vingtaine de personnes non-admises sur le territoire français a été transmise aux autorités italiennes par la police aux frontières françaises, selon la procédure habituelle", a souligné la préfecture des Hautes-Alpes.

Des immigrés mineurs reconduits par la France, selon Salvini. "La France a cherché à rendre à l'Italie aussi des immigrés mineurs : cela s'est passé le 18 octobre après 22h30, mais nous avons bloqué la procédure", avait annoncé en début de semaine le ministre italien d'extrême droite sur les réseaux sociaux. Matteo Salvini est parti en croisade depuis une dizaine de jours contre les refoulements à la frontière française, dénonçant plusieurs cas récents à Clavière, où gendarmes ou policiers français ont pénétré en territoire italien pour déposer des migrants.

Une prochaine rencontre entre Castaner et Salvini. Depuis samedi, il a envoyé des policiers italiens monter la garde à la frontière à Clavière, l'un des différents points par lesquels des milliers de migrants tentent chaque année de passer en France. Dimanche, le ministre italien de l'Intérieur a invité son homologue français Christophe Castaner à Rome pour améliorer la coopération à la frontière en matière de migrants. Une rencontre qui devrait avoir lieu "très prochainement", selon Christophe Castaner. Depuis le 1er janvier, environ 30.000 non-admissions ont été notifiées par la France, dont 3.409 à la frontière des Hautes-Alpes, fait valoir la préfecture du département.