La police se dote de nouvelles bases de données

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Les deux nouveaux outils ne comportent aucune donnée sensible, comme les origines ethniques ou l’orientation sexuelle.

Deux nouvelles bases de données de police, l'une sur la "prévention des atteintes à la sécurité publique", l'autre pour "les enquêtes administratives liées à la sécurité publique", ont été créées selon des décrets publiés dimanche au Journal officiel.

La première de ces bases de données "est ciblée sur les bandes, les hooligans et les groupuscules", a précisé Brice Hortefeux. La seconde contiendra des données sur les personnes postulant un emploi dans la police, la gendarmerie ou dans des sites sensibles (aéroports, centrales nucléaires, etc.).

Echaudé par la polémique sur le fichier Edvige, le gouvernement a cette fois prévenu toutes critiques. "Edvige est mort, il n'est pas question de le remplacer", avait assuré mardi le ministre de l'Intérieur, en annonçant qu' "il y aura des bases de données précises, mais dans le respect des libertés individuelles".

Le 1er juillet 2008, le fichier des Renseignements généraux avait été remplacé par Edvige, qui avait été rapidement retiré après une violente polémique et les vives critiques des associations de défense des droits de l'Homme et de l'opposition à propos du type d’information qu’il était censé contenir, comme l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou les problèmes de santé. Il n’y aura rien de tout cela dans les deux nouveaux fichiers, jure-t-on place Beauvau.