La mosquée de l'imam salafiste de Brest, "fermée" selon François Hollande, reste ouverte

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La salle de prière de la mosquée Sunna à Brest. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
La mosquée Sunna de Brest a elle-même rappelé vendredi qu'elle était bien ouverte. Elle avait été perquisitionnée en novembre 2015.

La mosquée Sunna de Brest, où exerce l'imam salafiste Rachid Abou Houdeyfa, a rappelé vendredi qu'elle n'avait pas été fermée, contrairement à ce qu'a affirmé jeudi soir le président François Hollandedans l'émission "Dialogues citoyens".

Il "a dû être mal renseigné". "Le chef de l'Etat a affirmé à tort que la mosquée Sunna de Brest, où l'imam intervient ponctuellement, a été 'fermée'. Il s'avère pourtant que ce n'est pas le cas et nous pensons que le chef de l'Etat a dû être mal renseigné ou qu'il s'est trompé de dossier (et de mosquée)", indique le Centre culturel et islamique de Brest (CCIB), dont dépend la mosquée, dans un communiqué publié vendredi matin sur son site internet et partagé sur la page Facebook de Rachid Abou Houdeyfa.

La mosquée Sunna avait cependant fait l'objet d'une perquisition administrative en novembre 2015, quelques jours après les attentats de Paris. Aucune interpellation n'avait alors eu lieu dans le cadre de cette opération.

Condamnation des attentats. Le jeune prédicateur, dont les vidéos au contenu intégriste ont plusieurs fois fait polémique sur les réseaux sociaux, avait dénoncé les attentats survenus à Paris, les qualifiant dans une vidéo d'actes "barbares" et assurant qu'ils n'ont "rien à voir avec l'islam". Le CCIB précise aussi que l'imam "n'est dans aucune procédure judiciaire, par conséquent, l'imam de Brest n'est ni un partisan de la haine ni un agent de radicalisation". 

Polémique. L'imam, très populaire sur la Toile où il poste régulièrement des vidéos de ses prêches, avait provoqué une polémique il y a plus d'un an quand il avait expliqué à des enfants que celui qui écoute de la musique risque d'être transformé en porc. Face à l'avalanche de réactions, il avait ensuite affirmé que ses propos n'étaient pas à prendre "au premier degré".