À deux semaines de l'entrée en vigueur de l'abaissement de la vitesse à 80km/h sur le réseau secondaire, une poignée d'experts dévoilent un travail titanesque sur l'accidentalité et la mortalité routières dans 91 départements, de 2006 à 2015. Comme le révèle en exclusivité le Journal du dimanche, ce sont 400.000 km de routes qui ont été passées au peigne fin pour les besoins de cette étude.
50% des morts sur 15% des routes françaises. Sur ces 400.000 km de routes départementales et nationales que compte l'Hexagone, l'étude montre que la moitié des accidents mortels ont presque toujours lieu aux mêmes endroits, soit sur seulement 15% des routes.
"Des routes toutes droites et très fréquentées". Ces routes particulièrement mortelles ont toutes les mêmes caractéristiques, observe en outre Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. "Ce qui fait le danger sur ces routes c'est l'autre (automobiliste), c'est le trafic, et c'est le fait que ces routes toutes droites sont très fréquentées. Et on voit que dans certains départements, nous retrouvons 50% de morts sur 6, 7, 8, 9, 10 ou 15% des routes", explique-t-elle à Europe 1. Preuve pour ceux qui soutiennent la mesure que l'abaissement de la vitesse à 80km/h est le seul moyen de réduire la mortalité routière sur le réseau secondaire surchargé.