La mobilisation contre la politique de Macron jeudi fait "flop", selon la presse

manifestation, CGT, contre la politique de Macron, novembre 2017 crédit : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP - 1280
Quelque 8.000 personnes étaient rassemblées à Paris et 2.000 à Marseille © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Avec 80.000 participants en France, selon de décompte du ministère de l'Intérieur, les éditorialistes considèrent que la mobilisation de jeudi est un échec pour les manifestants.

La mobilisation syndicale contre la politique d'Emmanuel Macron "a fait flop" selon la presse, après une nouvelle journée de protestation en demi-teinte jeudi, mais le chef de l'État doit se garder de tout "triomphalisme".

"Il faut bien appeler un chat un chat et un échec un échec". "Le mouvement contre les ordonnances à bout de souffle" selon Le Parisien. "L'opposition à la réforme du droit du travail a fait flop", abonde Nicolas Beytout dans L'Opinion. "Que l'on se réfère au chiffre de 40.000 manifestants selon la CGT et de 8.000 pour la police dans le cortège parisien, il faut bien appeler un chat un chat et un échec un échec", commente Hervé Favre de La Voix du Nord.

Pour Eric Marty du Midi libre, "les syndicats patinent face à un exécutif qui a adopté la stratégie du ruissellement continu de projets. Une réforme après l'autre certes, mais à une cadence si rapide qu'elle laisse peu de temps à la réflexion et à l'organisation de la réaction".

Un président qui ne doit pas se réjouir trop vite. "Le bras de fer, ici engagé et perdu par les syndicats et les Insoumis, prouve une chose : Emmanuel Macron, qui devra se garder du danger d'être grisé, a désormais voie libre sur le chemin de la réforme", analyse Philippe Marcacci dans L'Est républicain. "Montrer ainsi ses faiblesses ne peut que conforter le gouvernement à aller plus vite, plus loin et plus fort...", confirme Bertrand Meinnel dans Le Courrier picard.

"Emmanuel Macron doit, cependant, se garder de tout triomphalisme et de toute provocation inutile (...) car sa popularité reste fragile dans les couches populaires et la France est un pays inflammable où une étincelle peut avoir des conséquences incalculables", avertit Bruno Dive dans son éditorial de Sud-OuestL'Humanité ne dit pas autre chose sous la plume de Maurice Ulrich : "la politique menée et la mobilisation syndicale, et politique, ce n'est pas un tir à un coup. Le quinquennat ne fait que commencer".