La France expulse trois islamistes radicaux vers le Maroc

Deux des personnes expulsées sont des frères de l'homme qui avait agressé deux surveillants à la prison d'Osny, en septembre 2016.
Deux des personnes expulsées sont des frères de l'homme qui avait agressé deux surveillants à la prison d'Osny, en septembre 2016. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Les trois individus, de nationalité marocaine, vivaient à Trappes dans les Yvelines. Ils ont été expulsés vers le Maroc en raison de leurs liens avec la mouvance islamiste radicale.

Trois individus de nationalité marocaine, âgés de 37 à 41 ans, ont été expulsés vers le Maroc en raison des liens qu'ils entretiennent avec la mouvance islamiste radicale, selon une information de BFMTV, dont Europe 1 a eu confirmation. Les trois hommes vivaient à Trappes, dans les Yvelines.

Deux frères de l'agresseur de la prison d'Osny. Parmi eux, deux font partie d'une fratrie de six frères bien connue des services de renseignement. Ils sont frères du détenu de la prison d'Osny qui avait agressé deux surveillants en septembre 2016. Condamné le 23 mars pour un voyage avorté vers les terres du jihad syrien, Bilal T., 24 ans, avait blessé deux de ses gardiens avec un couteau fabriqué avec un morceau de métal de 15 cm.

Le parquet antiterroriste s'était saisi de cette agression apparaissant comme la première action djihadiste fomentée en prison. Bilal T. a été mis en examen pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Deux autres frères ont rejoint Daech. Devant les enquêteurs, il avait "reconnu et revendiqué vouloir tuer un gardien de prison", qu'"il voulait passer à l'acte immédiatement au nom de Daech" "sans attendre de sortir de prison" et "faute d'avoir pu partir en Syrie", selon une source proche du dossier. Deux autres frères de cette famille, Abdelhafid et Khalid, qui ont rallié les rangs de l'organisation djihadiste État islamique en Syrie, sont probablement morts.

L'identité du troisième homme expulsé vers le Maroc n'a pas été précisée. Ces trois nouveaux expulsés portent à 51 le nombre d'expulsions exécutées depuis le début de l'état d'urgence.