La France accueillera 10.000 réfugiés, dont 3.000 du Niger et du Tchad, d'ici octobre 2019

La France s'est engagée auprès du HCR à accueillir quelque 10.000 réfugiés d'ici deux ans.
La France s'est engagée auprès du HCR à accueillir quelque 10.000 réfugiés d'ici deux ans. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
L'exécutif a annoncé lundi soir l'accueil de 10.000 réfugiés en France d'ici deux ans, dont 3.000 venant du Tchad et du Niger, dans le cadre des programmes de réinstallation de migrants.

La France va démarrer "dans les prochaines semaines" des missions au Niger et au Tchad pour identifier des personnes pouvant bénéficier du droit d'asile, sur des listes proposées par le Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR), a annoncé Emmanuel Macron lundi. Ces missions menées par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) visent aussi à "mieux prévenir la situation depuis le Niger et le Tchad pour prévenir un afflux de migrants économiques" non éligibles au droit d'asile, a expliqué le président, après avoir reçu à l'Élysée le président du HCR Filippo Grandi. 

L'accueil de 10.000 réfugiés. Au total, la France "ouvrira sur les deux prochaines années 10.000 places" pour ces réfugiés "réinstallés" depuis le Niger, le Tchad, mais aussi de Turquie, du Liban et de Jordanie, a annoncé le président. Parmi ces 10.000 réfugiés, 3.000 seront issus des "missions de protection avancées" de l'Ofpra au Niger et au Tchad qui débuteront "dans les prochaines semaines", a précisé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb dans un communiqué. Paris estime par ailleurs impossible pour l'instant d'installer en Libye des centres d'accueil en raison de l'insécurité sur place. 

Des changements législatifs à venir. La France compte aussi réaliser des "modifications législatives et réglementaires dans les prochaines semaines" pour rapprocher sa politique d'organisation de l'asile avec celle de Allemagne, des réformes auxquelles "le HCR sera associé", a poursuivi Emmanuel Macron. Le président a rappelé que la France voulait mieux accueillir ceux qui ont droit à l'asile (accélérer les délais administratifs, avoir des programmes d'intégration à la langue, au logement et au travail) mais expulser de manière "beaucoup plus rigoureuse" les migrants économiques, qui eux n'ont pas droit à ce statut.