La décision sur la demande de libération conditionnelle du faux médecin Jean-Claude Romand sera rendue le 11 janvier

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Chloé Triomphe, édité par Benoist Pasteau , modifié à
Incarcéré au centre pénitentiaire de Saint-Maur, Jean-Claude Romand, 64 ans, a été condamné en 1996 à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour un quintuple homicide. Sa période de sûreté est aujourd'hui écoulée.

 

Mise à jour à 14h30 : la décision sur la demande de libération conditionnelle de Jean-Claude Romand sera rendue le 11 janvier, a annoncé la procureure de Châteauroux Stéphanie Aouine.

Comme Europe 1 vous le révélait vendredi, la demande de libération conditionnelle de Jean-Claude Romand est examinée mardi matin. Initialement, cette demande du faux médecin aurait dû être examinée le 18 septembre dernier, mais l'audience du tribunal d'application des peines (TAP) avait finalement été renvoyée.

Fin de la période de sûreté. Incarcéré au centre pénitentiaire de Saint-Maur, dans l'Indre, Jean-Claude Romand, 64 ans, a été condamné en 1996 à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour un quintuple homicide. Cette période de sûreté étant écoulée, c'est donc son droit, aujourd'hui, de demander une remise en liberté. 

Cela fait un long moment qu'il prépare son projet pour le présenter à la justice. Il propose d'intégrer le foyer d'une association caritative pour laquelle il devra travailler. Il ne serait donc pas seul, mais encadré. 

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"Pensons quand même qu'il n'y a pas que lui que ça concerne". Mais pour la famille de sa femme, qu'il a assassinée, les garanties proposées ne sont pas suffisamment rassurantes. "Qu'on ne me dise pas qu'il est un compagnon d'Emmaüs ou autre, je n'y crois pas", déclare à Europe 1 Emmanuel Crolet, le frère de Florence Romand. "La crainte qu'il puisse encore tuer, qui peut me dire qu'elle n'existe pas ? J'en sais rien, moi. Maintenant, pensons quand même qu'il n'y a pas que lui que ça concerne". Les parties civiles n'assistent pas à l'audience mais sont représentées par leur conseil. La décision sera mise en délibéré. 

>> Réécoutez sur Europe 1 : "La double vie de Jean-Claude Romand"

Faux médecin de l'OMS. Jean-Claude Romand avait trompé pendant une quinzaine d'années ses proches et sa famille en se faisant passer pour un médecin de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il vivait en escroquant des proches, dont son père, qui lui avaient confié leurs économies pour, disait-il, les placer en Suisse. Quand la vérité a menacé d'éclater, il a tué, le 9 janvier 1993, sa femme, sa fille de sept ans et son fils de cinq ans à Prévessin-Moëns, dans l'Ain, puis ses parents à Clairvaux-les-lacs, dans le Jura. Revenu chez lui, il avait mis le feu à sa maison mais avait raté son suicide.