Jugé pour avoir étranglé et poignardé son ex-petite-amie : "C'est quelqu'un qu'ils ont accueilli sous leur toit"

L'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité.
L'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité. © DAMIEN MEYER / AFP
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Jean-Luc Boujon, édité par Dylan Gamba
"C’est une personne vis-à-vis de laquelle ils ont eu à une époque de l’affection", avant Arnaud Lévy-Soussan, l'avocat de la famille, alors que s'ouvre lundi le procès du jeune homme à Grenoble.

La cour d'assises de Grenoble va tenter de comprendre comment un tel déchaînement de violence a pu se produire. Le tribunal se penche à partir de lundi sur le procès d'un jeune homme qui est accusé d'avoir, en 2015, étranglé et poignardé son ex-petite amie, sous les yeux de la mère de cette dernière. 

Des mois de harcèlement téléphonique. Le 2 octobre 2015, après des mois de harcèlement téléphonique, Simon, 19 ans, pénètre chez les parents de son ex-petite amie. Le jeune homme n’accepte pas la rupture signifiée par Julie, après une relation de deux ans et un avortement à la suite d’une grossesse non désirée. Simon se rend jusqu’à la chambre de la jeune fille qui, surprise de le voir débarquer chez elle, le gifle. Simon l’étrangle et lui assène plusieurs coups de couteau. Une scène effroyable à laquelle assiste la mère de Julie, impuissante.

"C'est une personne qu'ils ont accueilli sous leur toit". Le procès qui s'ouvre lundi est très attendu par la famille de la victime. "La maman a essayé d’intervenir et la personne poursuivie a fait en sorte de l’empêcher de prévenir les secours et a même commis des violences sur elle", déclare au micro d'Europe 1 Arnaud Lévy-Soussan, avocat de la famille de la victime. "C’est une personne qu’ils ont côtoyé, qu’ils ont accueilli sous leur toit. C’est une personne vis-à-vis de laquelle ils ont eu à une époque de l’affection, donc c’est assez choquant pour les victimes", conclut-il. 

L'accusé encourt la réclusion à perpétuité. Les experts psychiatres ont estimé que si le jeune homme était dans un état dépressif permanent, il n’y avait pas d’abolition de son discernement au moment de son passage à l’acte. La préméditation ayant été retenue, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.