Jets de détritus, "pots de pipi" et vandalisme, l’insupportable voisin condamné à 6 mois de prison avec sursis

Les voisins malmenés toucheront également 3.500 euros chacun au titre du préjudice moral.
Les voisins malmenés toucheront également 3.500 euros chacun au titre du préjudice moral. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Cet habitant de Bures-sur-Yvette, qui rendait impossible la vie de ses voisins depuis plusieurs années, n'a plus le droit de reparaître sur l'axe principal de la zone résidentielle où se sont déroulés les faits.

Leur calvaire a pris fin. Un groupe de voisins de Bures-sur-Yvette dans l’Essonne a obtenu vendredi de la justice une mesure d’éloignement contre un riverain qui, depuis cinq ans, avait fait de leur quotidien un enfer, rapporte Le Parisien. L’homme écope en outre de six mois de prison avec sursis. Désormais, José ne pourra plus reparaître sur l’avenue des Fauvettes, axe résidentielle de cette commune de quelque 9.700 habitants.

Cette homme de 49 ans, décrit par ses voisins comme psychologiquement instable, multipliait les incivilités : insultes, menaces, jets de détritus, pyromanie, au point de rendre fous ces derniers.

Des dizaines de plaintes. "José mettait des pots de yaourts remplis à ras bord de pipi sur mon portail", confie Marty au quotidien francilien. "C’était un cauchemar, on en pleurait, on en rêvait, on en devenait parano, mais on a pris conscience que notre survie dépendait de ce combat juridique et on s’est regroupés pour mener cette action commune", rapporte de son côté Stephen, également cité par Le Parisien. Il aura fallu des dizaines de plaintes, certaines ayant abouties à des non-lieux, pour que la justice donne enfin satisfaction aux six Buressois.

"Une réelle impuissance". Jean-François Vigier, le maire UDI de la ville, a également confié son soulagement au Parisien. L’édile craignait en effet "un accident à cause de l’exaspération des gens". "J’avais essayé de mon côté de le faire interner d’office, mais quelqu’un de déviant peut paraître normal face à un psychiatre. J’avais peur que ça finisse mal. Car ça a trop traîné. J’avais porté ce dossier devant le procureur. Mais il y a une réelle impuissance avec ce genre de cas", déplore-t-il. Les six victimes toucheront également 3.500 euros chacune au titre du préjudice moral subi.